Les animaux du refuge du Versoud vont bénéficier de nouveaux boxes en 2019©Grenoble-Alpes Métropole-Lucas Frangella

La Métropole va réha­bi­li­ter le site de la four­rière et du refuge ani­ma­lier du Versoud

La Métropole va réha­bi­li­ter le site de la four­rière et du refuge ani­ma­lier du Versoud

FOCUS – La Métropole de Grenoble, qui prend en charge depuis 2015 la lutte contre la diva­ga­tion ani­male, va lan­cer en avril une vague de tra­vaux sur le site de la four­rière et du refuge ani­ma­lier du Versoud. Plutôt que de viser une recons­truc­tion du bâti, elle pri­vi­lé­gie une réno­va­tion à visée écologique.

Tous les jours, des bénévoles sortent les animaux issus des services de la fourrière © L.Frangella-Grenoble-Alpes Métropole

Tous les jours, des béné­voles sortent les ani­maux issus des ser­vices de la four­rière. © L. Frangella-Grenoble-Alpes Métropole

« On est sur­pris de voir dans cer­taines villes d’Europe autant d’a­ni­maux qui divaguent. C’est par­fois en voyant ce qui se passe chez les autres qu’on s’a­per­çoit du tra­vail mené acti­ve­ment chez nous. »

C’est non sans malice que Christophe Ferrari, le pré­sident de la Métropole, évoque « les effets peu visibles » de son ser­vice de four­rière. Pourtant, c’est là une de ses plus anciennes com­pé­tences des com­munes fran­çaises. Dans l’ag­glo­mé­ra­tion, elles se sont ras­sem­blées dès 1976 pour rem­plir cette mis­sion, avant son trans­fert à la métro­pole en 2015.

Des tra­vaux de longue haleine

Le site de la four­rière et du refuge ani­ma­lier du Versoud accueille aujourd’­hui plus de 800 ani­maux par an, sur plus de 3 000 mètres car­rés. Situé der­rière l’aérodrome et entouré d’espaces agri­coles, il ne pro­voque aucune gêne sonore. Il a tou­te­fois vieilli. La Métropole va ainsi y lan­cer en avril une vague de tra­vaux d’un mon­tant total de 1,8 mil­lion d’euros.

Les animaux du refuge du Versoud vont bénéficier de nouveaux boxes en 2019. © Lucas Frangella - Grenoble-Alpes Métropole

Les ani­maux du refuge du Versoud vont béné­fi­cier de nou­veaux boxes en 2019. © Lucas Frangella – Grenoble-Alpes Métropole

Ces « tra­vaux de longue haleine » qui vont durer un an portent essen­tiel­le­ment sur la remise en état de l’in­fra­struc­ture. Ils com­plètent ceux d’une chat­te­rie, en 2010, d’un sys­tème d’assainissement par roseaux fil­trants et d’une pla­te­forme de lom­bri­com­pos­tage, réa­li­sés en 2016.

Des exi­gences de tran­si­tion écologique

Fourrière et refuge vont béné­fi­cier de tra­vaux fidèles aux exi­gences de tran­si­tion éco­lo­gique. La toi­ture pro­fi­tera ainsi de menui­se­ries et bar­dage en bois mas­sif local.

L’isolation ther­mique sera ren­for­cée, avec des ouver­tures sup­plé­men­taires pour la lumi­no­sité. Un sys­tème de ven­ti­la­tion natu­relle per­met­tra en outre d’as­sai­nir les bâti­ments rela­ti­ve­ment humides, du fait du net­toyage fré­quent des boxes. La nou­velle chau­dière à gra­nu­lés bois évi­tera, quant à elle, l’émission de 16,5 tonnes de CO2. De quoi lar­ge­ment amé­lio­rer la per­for­mance éner­gé­tique des bâtiments.

Cliquer sur l’i­mage pour voir le détail des tra­vaux sur l’en­semble du site.

La Métropole va à la fois réno­ver le bâti­ment d’accueil des ani­maux et celui de l’équipe. De quoi amé­lio­rer la condi­tion ani­male mais aussi les condi­tions de tra­vail de sala­riés et béné­voles « sans inter­rup­tion d’activité » dès avril 2019. Or, ce sont « les bonnes condi­tions pour que les ani­maux soient adop­tés et adop­tables », juge le pré­sident de l’Association pour la Protection des ani­maux de Grenoble et de l’Isère (Apagi), qui gère le refuge (cf. encadré).

Des ques­tions encore en suspens

Satisfaits de cette moder­ni­sa­tion du site, les défen­seurs des ani­maux ont tou­te­fois fait part de leurs pré­oc­cu­pa­tions au pré­sident à la Métropole. Les toi­tures béné­fi­cie­ront-elles de pan­neaux solaires ? Auquel cas, l’infrastructure pourra-t-elle le sup­por­ter ? Un jar­din par­tagé ou com­mu­nal verra-t-il le jour sur le ter­rain envi­ron­nant afin d’u­ti­li­ser l’es­pace libre ?

Les ser­vices de la Métropole vont étu­dier ces pro­po­si­tions au regard des besoins. Surtout si elles s’inscrivent dans une pers­pec­tive d’é­co­no­mie circulaire.

Quitterie Breau

LE REFUGE ANIMALIER PERMET D’ÉVITER LE PLUS SOUVENT L’EUTHANASIE

La four­rière est très liée au refuge, géré par l’Association pour la Protection des ani­maux de Grenoble et de l’Isère (Apagi).

Tous les chiens sont sortis au moins une fois par jour de la fourrière et du refuge grâce aux bénévoles. © L.Frangella-Grenoble-Alpes Métropole

L’ensemble des chiens sont sor­tis au moins une fois par jour de la four­rière et du refuge à l’aide de béné­voles. © L. Frangella – Grenoble-Alpes Métropole

Forte de cinq sala­riés, celle-ci compte aussi 400 béné­voles, dont 90 sortent tous les jours les chiens en laisse. Sans eux, ces sor­ties n’existeraient pas.

Or elles garan­tissent la socia­bi­li­sa­tion des ani­maux, entre eux et avec les humains, ce qui faci­lite leur adop­tion. C’est pour­quoi le pré­sident de la Métropole a salué « la fibre mili­tante très forte » au sein de l’association.

Seuls 3 % des ani­maux sont euthanasiés

Tous les pen­sion­naires tran­sitent en outre obli­ga­toi­re­ment par un vété­ri­naire, employé à mi-temps, et ils peuvent au besoin béné­fi­cier des soins d’un ostéo­pathe ou de séances de balnéothérapie.

Christophe Ferrari se féli­cite d’ailleurs « d’une bonne coor­di­na­tion entre les dif­fé­rents ser­vices : vété­ri­naires et pom­piers, four­rière et refuge », évi­tant la plu­part du temps l’eu­tha­na­sie des ani­maux. « Sur notre ter­ri­toire, on note l’un des plus bas taux de recours à l’eu­tha­na­sie, avec moins de 3 % des ani­maux concer­nés », a‑t-il ainsi souligné.

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