DÉCRYPTAGE – Demain, la Métropole de Grenoble aura-t-elle un seul et unique règlement local de la publicité ? Et surtout sur quel modèle ? Celui de la Ville de Grenoble qui, en 2014, a mis un terme au contrat Decaux et bouté hors des murs des centaines de panneaux publicitaires ? Ce n’est pas le chemin que semble emprunter la future réglementation locale. Au grand dam de l’association Paysages de France, pour qui le zonage en préparation fait courir le risque d’une aggravation des inégalités entre territoires.
La Métropole de Grenoble va-t-elle donner un coup de balai sur son affichage publicitaire ?
La collectivité a commencé à se pencher sur son futur règlement local de la publicité intercommunal. Objectif d’ici juillet 2020 : coucher sur le papier un règlement commun aux 48 communes du territoire (sans Fontaine dont le règlement actuel, postérieur à 2010, restera en vigueur) en lieu et place des dix-huit règlements locaux bientôt caducs.
Et, si possible, faire mieux que la règlementation nationale. « On a la prétention que ce soit plus vertueux », résume Yannick Ollivier, le vice-président à la Métro délégué à l’aménagement du territoire. Ce ne devrait pas être trop difficile. La Métro a dressé un état des lieux. Et il n’est pas glorieux : 38 % des dispositifs d’affichage ne respectent déjà pas la règlementation nationale. Reste à faire appliquer la loi. Car le pouvoir de police, lui, est et restera entre les mains des maires…
Paysages de France prend les devants
En attendant, s’il y en a une qui veille au grain, c’est l’association Paysages de France. Lors d’une des premières réunions de concertation organisée le 7 novembre dernier, elle s’est, par l’entremise de cinq de ses représentants, invitée à la table de ce que l’on appelle les « personnes associées ». Aux côtés des représentants des afficheurs, réunis au sein de l’union des publicitaires extérieurs (UPE).
Manière de mettre en garde ? L’association, connue pour son expertise et ses recours devant les tribunaux, se défend de tout procès d’intention. Mais prévient : « Paysages de France ne peut ni préjuger des décisions qui seront prises à terme, ni faire de procès d’intention, souligne-t-elle. Il serait en effet difficilement compréhensible que la Métropole, qui se veut innovante et à la pointe de l’action en faveur de l’environnement, prenne en matière d’affichage publicitaire des mesures qui contrediraient cette volonté et l’affichage dont elle fait l’objet », glisse-t-elle, sibylline.
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