FIL INFO – Alain Dontaine, professeur en relations internationales à l’université Grenoble-Alpes (UGA), occupera la 56e place sur la liste France insoumise aux élections européennes 2019. Le parti a dévoilé ses candidats lors de sa Convention à Bordeaux les 8 et 9 décembre derniers.
« Il est temps de mettre son sac sur le dos. Je milite depuis longtemps, j’ai 60 ans. Maintenant, il faut s’y coller », déclare un Alain Dontaine déterminé.
L’échéance dans le viseur du militant Insoumis, ce sont les élections européennes du 26 mai 2019. Militant lycéen, étudiant puis syndiqué, c’est aujourd’hui sur la scène européenne qu’il veut défendre ses idées.
Le professeur grenoblois avait déjà tenté le coup, en 2009, sur la liste Front de gauche qui avait alors obtenu trois sièges au Parlement. Aujourd’hui, il se présente à nouveau sur une liste poussée par le candidat Jean-Luc Mélenchon (présent à la 78e position).
Anti-UE, mais pas anti-européen
Le Meylanais entend avant tout porter deux sujets tout au long de la campagne. En l’occurrence, « la question de la paix en Europe et la transition écologique », ses deux chevaux de bataille sans hésitation aucune.
« La question écologique est revenue sur le tapis avec le mouvement des gilets jaunes, assure-t-il. Mais la paix en Europe est un sujet qui vient moins spontanément sur le devant de la scène. Pourtant, l’idéal de paix est à la base de la création de l’Union européenne. »
Selon lui, pas de doute, l’Union européenne met aujourd’hui en péril la paix internationale. Celui qui se dit « anti-UE mais pas anti-européen » est même plutôt pessimiste : « La guerre économique entretenue par l’UE dresse les États les uns contre les autres. Pour l’instant, elle n’est qu’économique… »
« Il y a peu de chances pour que je sois élu »
Afin de parler de ces sujets avec de potentiels électeurs, l’Insoumis multiplie déjà les réunions publiques. Pour lui, la campagne a commencé depuis longtemps. Pourtant, elle ne démarrera sérieusement qu’à partir de janvier.
Quant à ses espoirs d’élections, pas de faux suspense : « À la 56e position, la réponse est rapide. Il y a particulièrement peu de chances pour que je sois élu. » La France disposera de 79 sièges au Parlement européen, distribués à la proportionnelle lors des élections qui se dérouleront en mai.
Peu de chance effectivement que la France insoumise remporte trois quarts des sièges. Il n’empêche, le candidat pourra toujours se targuer d’être positionné 20 places devant… Jean-Luc Mélenchon.
JP