FIL INFO – Des organisations syndicales, associatives et politiques de l’Isère appellent à une action unitaire contre le chômage et la précarité, ce samedi 1er décembre à Grenoble, comme partout en France. Citoyens, salariés actifs et retraités sont invités à manifester pour exiger « des réponses immédiates et précises » du gouvernement et du patronat, notamment sur le pouvoir d’achat.
« Un vent de colère souffle sur notre département comme dans tout le pays », alertent plusieurs organisations associatives, syndicales et politiques* de l’Isère dans un tract unitaire.
Ces dernières appellent ainsi à une « mobilisation sociale, écologique et citoyenne » ce 1er décembre, dans le cadre de la journée d’action nationale « contre le chômage et la précarité » et les fins de mois difficiles. À Grenoble, rendez-vous est donné à Europole, place Robert Schumann, derrière la gare à 14 heures, pour se joindre à cette 16e manifestation.
Désormais presque une tradition avec, entre autres mots d’ordre des organisateurs, celui de « faire entendre [leur] colère et [leurs] revendications : le droit au travail et à un revenu de remplacement pour tous les travailleurs privés d’emploi ». Le tout en solidarité avec les revendications sociales et écologiques exprimées par une grande partie des “gilets jaunes” en Isère. Car, « quelle que soit la couleur du gilet, les revendications convergent », souligne la CGT.
« La colère qui gronde est légitime et salutaire »
Les raisons de ce « vent de colère » ? La hausse régulière et marquée du carburant qui appauvrit celles et ceux qui n’ont d’autre choix que celui de la voiture individuelle. Une hausse en outre aggravée au quotidien par la hausse des prix du gaz, de l’électricité, du fuel et des chauffages collectifs. « [En même temps que] les profits financiers et patronaux explosent, le gouvernement Macron/Philippe accentue sa politique de classe au service des riches », fustigent les syndicats.
Des griefs auxquels s’ajoutent les fermetures de nombreux établissements publics et la suppression de milliers de postes de fonctionnaires, « accentuant encore le sentiment d’abandon pour toutes celles et ceux qui vivent loin des métropoles », dénoncent-ils encore. Tout autant que la casse du droit du travail et des protections collectives.
« La colère qui gronde est légitime et salutaire ! », lancent les organisateurs de la manifestation. Lesquels estiment que « les inégalités sociales accroissent la paupérisation de larges franges de la population, accentuent les atteintes à l’environnement et accélèrent le réchauffement climatique ».
« L’urgence sociale et l’urgence écologique sont indissociables »
« Le gouvernement tente de justifier ses choix politiques, les augmentions des taxes sur les carburants, par l’urgence écologique. C’est un mensonge ! », affirment d’une même voix les organisations syndicales et politiques. Ces dernières pointent sans concessions une « écologie punitive » servant de prétexte et de moyen « pour exonérer les grands groupes de la fiscalité dont ils devraient s’acquitter en la transférant sur les ménages ! ».
À qui la faute ? « Le Medef et le gouvernement, en accord avec l’Union européenne, sont les vrais responsables de la crise en cours », n’hésitent pas à accuser les signataires du tract. « Cette prétendue fiscalité écologique épargne les secteurs les plus polluants et émetteurs de gaz à effet de serre, comme les trafics aérien et maritime ou le transport routier de marchandises », s’indignent les différentes organisations.
« L’urgence sociale et l’urgence écologique sont indissociables », affirment-elles, persuadées que la politique gouvernementale « aggrave l’une et l’autre et espère diviser celles et ceux qui en sont les victimes ».
L’union fait la force estiment-elles au contraire. « Les travailleuses et les travailleurs, qu’ils soient actifs-actives, retraité-e‑s ou privé-e‑s d’emploi ont bien compris que c’est par leur mobilisation qu’ils obtiendront satisfaction », concluent ainsi les auteurs du tract unitaire. Qui appellent aussi à se mobiliser le 8 décembre lors de la marche pour le climat qui se déroulera à 15 heures place de Verdun ainsi que le 18 décembre, dans le cadre journée internationale des migrants.
Joël Kermabon
- * FSU, Front social, Solidaires, France insoumise, Ensemble, NPA, Attac, PCF, CGT