FOCUS – La forêt de Tronçay dans l’Allier a été le point d’orgue d’une longue marche des agents forestiers de l’ONF. Ils dénoncent l’industrialisation de la forêt française et la privatisation latente de l’Office national des forêts. Après la fermeture symbolique de domaines aux portes de Grenoble au printemps dernier, ceux-ci pointent une nouvelle fois la course à la rentabilité qui fait passer la protection de la biodiversité par pertes et profits. Mais aussi l’escroquerie du bois-énergie.
Sur les collines du Nord-Isère, les forêts de feuillus font face à une pression de plus en plus forte. Les forestiers peinent chaque année un peu plus à trouver du gros bois. Car là, comme dans de nombreuses régions de France, les forêts sont surexploitées. « Il y a de moins en moins de volumes. Les cadences sont trop rapides, souligne l’un d’eux. On prélève trop de bois. »
Il y a un mois, plusieurs forestiers, dans la foulée d’un mouvement qui dure maintenant depuis plusieurs mois, ont pris leur bâton de pèlerin. Et entrepris une longue marche, à pied, à travers la France. Cette marche les a conduits, ce 25 octobre, jusque dans la forêt de Tronçay dans l’Allier, berceau de la sylviculture en France.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 85 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous