FIL INFO – En grève depuis le 25 septembre contre la nouvelle organisation de leurs conditions de travail, les agents des déchèteries métropolitaines ont reconduit leur mouvement ce mardi. Celui-ci devrait se poursuivre au moins jusqu’à vendredi, date de la prochaine rencontre avec la direction. En attendant, les 21 déchèteries de l’agglomération, majoritairement bloquées la semaine dernière, ont de nouveau ouvert au public.
Le mouvement de grève dans les déchèteries métropolitaines, débuté mardi 25 septembre à l’appel de la CGT, est entré dans sa deuxième semaine ce mardi. Les agents protestent notamment contre la nouvelle organisation de leurs conditions de travail qu’entend imposer, selon eux, la Métropole.
Parmi les principaux points de crispation, le « travail obligatoire le dimanche sans majoration salariale », la « mobilité sans préavis sur l’ensemble du territoire métropolitain », un « management autoritariste » ou encore le « non-respect délibéré des règles d’hygiène et de sécurité ».
Des tracts appelant à signer une pétition en ligne
Pourtant, ce mardi, les 21 déchèteries de l’agglomération grenobloise, en majorité bloquées la semaine dernière, étaient de nouveau accessibles au public. Mais gare aux effets d’optique : cette réouverture n’a rien à voir avec un quelconque essoufflement de la mobilisation.
« Si des déchèteries sont ouvertes, c’est parce que la Métropole a décidé de faire appel à des intérimaires pour remplacer les grévistes », dénonce Dimitri Martinez, secrétaire général de la CGT-Métro. « Mais il y a toujours le même nombre de grévistes, soit 14 ou 15 sur les 19 agents titulaires ! »
Faute de blocage, les agents ont choisi d’adopter une nouvelle stratégie. Toute la journée, ces derniers se sont ainsi relayés devant les différentes déchèteries pour distribuer des tracts appelant à signer une pétition en ligne (sur change.org), ainsi qu’une pétition papier « très majoritairement signée », selon François Bard, gardien de déchèterie et représentant du personnel CGT.
« La première réponse de la Métropole, c’est d’envoyer ses agents au tribunal »
Quant aux relations avec la Métropole, celles-ci soufflent le chaud et le froid. « La première réponse de la Métropole, c’est d’envoyer ses agents au tribunal », s’indigne Dimitri Martinez. Le syndicaliste a en effet été assigné devant le tribunal administratif ce mercredi matin, suite aux constats d’huissiers dressés sur les blocages ces derniers jours.
Néanmoins, une petite brèche s’est ouverte ce mardi dans les négociations avec la Métropole, encore au point mort la veille. Direction et syndicats ont ainsi accepté de se rencontrer vendredi matin, après plusieurs tentatives d’accord infructueuses.
Un rendez-vous réclamé depuis le début par les deux parties mais dont la tenue était pourtant loin d’être gagnée.
« A l’origine, ils nous ont proposé un rendez-vous mais pour parler uniquement du management, déplore Dimitri Martinez. On leur a répondu qu’on n’accepterait de discuter que dans le cadre global du préavis. » Pour l’instant, la Métropole s’est pliée à cette demande. Mais les agents seront inflexibles, prévient François Bard : « Soit on se rencontre pour aborder tous les points de revendication, soit on ne se rencontre pas. »