FIL INFO – L’ancienne rectrice de l’académie de Grenoble a été condamnée à deux mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende pour détournement de fonds publics alors qu’elle officiait à Rouen. L’avocat de Claudine Schmidt-Lainé a annoncé faire appel de la décision du tribunal correctionnel.
L’ancienne rectrice de l’académie de Grenoble a été condamnée ce 5 septembre à deux mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende pour avoir détourné 18 304 euros de fonds publics. Poursuivie pour abus de confiance et faux et usage de faux, Claudine Schmidt-Lainé avait été démise de ses fonctions en mars dernier par une décision prise en Conseil des ministres*.
Les faits reprochés à l’ex-rectrice de Grenoble se sont produits entre 2013 et 2015, à l’époque où Claudine Schmidt-Lainé officiait à l’académie de Rouen.
En question, des dépenses personnelles que la rectrice aurait fait passer en frais professionnels, notamment des billets de train les week-end mais aussi des achats réalisés avec la carte bleue de la chancellerie de l’université, dont « de la teinture pour cheveux, du déodorant pour hommes ou encore des petits déjeuners et des dîners pour deux personnes à Paris et dont le caractère professionnel est remis en cause », soulignait la présidente du tribunal correctionnel de Rouen sur France 3.
Un système déjà en place selon Claudine Schmidt-Lainé
L’avocat de Claudine Schmidt-Lainé a d’ores et déjà indiqué que sa cliente faisait appel de la décision du tribunal. À la barre, évoquant des « faits anecdotiques », l’ex-rectrice s’était défendue d’avoir mis en place un tel système. « Je l’ai trouvé [ce système, ndlr] et, manifestement, il ne dérangeait personne. »
En avril dernier, Force ouvrière s’interrogeait sur les raisons de ce départ de Grenoble, jugé « précipité » alors le gouvernement planche sur l’évolution de la carte des académies et le renforcement du rôle des recteurs de région. Une expérimentation d’un seul recteur pour deux académies est d’ailleurs menée sur Caen et Rouen.
PC
- Elle a été remplacée dans ses fonctions par Fabienne Blaise, ancienne présidente de l’université de Lille 3.