FOCUS - La société Lafleur basée à Eybens, spécialisée dans l'exploitation de gravières et sablières et l'extraction d'argiles et de kaolin, est accusée par la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature de polluer depuis des années la commune de La Pierre, au bord de l'Isère, en dépit des arrêtés préfectoraux lui intimant de cesser ses activités. Son gérant doit comparaître devant le tribunal correctionnel le 10 septembre prochain.
Une à une, Edmond Hue commente les photographies qui défilent sur l'écran de son ordinateur. Le militant de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature les a toutes prises sur le site de la carrière de la commune de La Pierre, sur le bord de l'Isère, à proximité du Champ-près-Froges.
À la vue de certaines d'entre elles, Edmond Hue se met à rire : « Il a fallu que j'y aille en rampant », raconte-t-il. Le responsable du pôle carrière de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) sait que si ces clichés ont été difficiles à obtenir, ce sont de véritables documents à charge dans l'instruction du dossier auquel il se consacre depuis si longtemps : la dénonciation des activités de la société de terrassement et de démolition Lafleur sur la commune de La Pierre, jugées nocives pour l'environnement à de nombreux égards.
La Frapna a commencé à alerter les autorités quant aux pratiques de cette dernière dès son installation, il y a huit ans, sur le territoire de La Pierre. Aujourd'hui, son combat semble plus proche d'aboutir que jamais : le gérant de la société Lafleur, Thierry Lafleur a été mis en examen et va comparaître devant le tribunal correctionnel de Grenoble, le 10 septembre, en tant que personne morale et physique.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 81 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous