REPORTAGE VIDÉO – Les mobilisations se sont enchaînées ce samedi 26 mai à Grenoble. De l’occupation avortée du bureau de poste du quartier Championnet, en passant par la « marée populaire » contre le gouvernement, une action d’Osez le féminisme 38 ! et la Marche des fiertés LGBTI, la journée a assurément été bien remplie. De là à en dire autant de tous les objectifs visés…
Hasard du calendrier ? Toujours est-il que les événements se sont succédé en cascade, ce dernier week-end à Grenoble. Et tout particulièrement ce samedi 26 mai où différentes mobilisations se sont enchaînées avec des succès inégaux.
Notamment l’occupation – avortée – d’un bureau de poste, une nouvelle manifestation contre Emmanuel Macron, la dénonciation du rôle dévolu à la femme dans les couple hétérosexuels et une autre manifestation pour la défense des droits des personnes LGBTI.
Une série non exhaustive puisque bien d’autres réunions, flash mob, tables rondes ou encore conférences se déroulaient parallèlement dans la capitale des Alpes. Sans compter La belle saison, la matinée active et festive organisée par la municipalité, dédiée à l’embellissement de la ville. De quoi transformer, tout comme dans Alice au pays des merveilles, certains des élus tenus de représenter la Ville dans ces rassemblements, en lapins blancs pressés, l’œil rivé non pas sur leur montre-gousset mais sur leur smartphone, craignant d’être en retard.
Une « marée populaire » à faible coefficient
La journée devait commencer, dès 8 h 30, avec « l’occupation festive et en toute légalité » du bureau de poste Championnet à l’initiative du collectif J’aime ma poste à Grenoble, mobilisé depuis plus d’un an contre sa fermeture. Une occupation qui a fait chou blanc, la Poste ayant pris les devants en décidant de fermer ce bureau « par mesure de sécurité ».
Un peu plus tard, à 10 heures, c’est une « marée populaire » qui se voulait montante, à fort coefficient et dont le flot exceptionnellement unitaire devait, c’était promis, renforcer la convergence des luttes. Las, force a été de constater qu’on était loin du compte en assistant plutôt à un reflux qu’à la marée du siècle.
Et ce malgré une participation honorable puisque 3 000 personnes selon les syndicats et 1 500 selon la police ont déambulé dans les rues de Grenoble depuis l’avenue Alsace-Lorraine jusqu’à la place Victor-Hugo.
Une fête des mères révolutionnaire ?
Changement d’univers avec l’association Osez le féminisme ! 38 qui a organisé, vers 13 heures Grand rue, un « rassemblement révolutionnaire des bonnes ménagères » pour dénoncer, calendrier oblige avec la fête des mères, le sexisme et l’hétéronormativité. Avant que ne démarre, au Jardin de ville, la Marche des fiertés LGBTI 2018 en ouverture du Grenoble Pride Festival.
Retour en images sur ces quatre mobilisations.
Joël Kermabon