EN BREF – À partir du 18 juin 2018, le nord du quartier des Eaux-Claires passera au stationnement payant. Cette décision a été prise de concert par les habitants, l’union de quartier et la mairie, les résidents y voyant un certain nombre d’avantages. Sa mise en œuvre soulève cependant la question des reports.
La nouvelle ne va sans doute pas faire plaisir à tout le monde : à partir du 18 juin le stationnement dans le nord des Eaux-Claires sera payant. Et bien que l’installation du matériel n’ait pas encore commencé, tout devrait être en place à temps.
Suivra une « période de sensibilisation » de deux semaines, précise Lætitia Lemoine, adjointe au secteur 3. Les agents de stationnement se contenteront alors de rappeler que le quartier est passé en zone payante. Puis le prix à payer pour un stationnement illégal sera de 35 euros.
Une décision qui fait suite à un long processus
Cette décision a été prise de concert par les habitants, l’union de quartier et la mairie, suite à des problèmes de stationnement qui remontent à plus de dix ans, d’après Robert Darves-Blanc, ex-président de l’Union des habitants des Eaux-Claires (Udhec)
À l’époque, lorsque la rue Louis le Cardonnel était passée au stationnement payant, l’Udhec avait déjà demandé à ce que le quartier y passe également. Il n’avait pas obtenu gain de cause. Aujourd’hui, c’est chose faite et il a été décidé que le quartier passerait en zone verte (favorisant le stationnement des résidents et le stationnement de longue durée).
Ce sont les habitants du quartier eux-mêmes qui ont fait connaître à l’Udhec leur désir de passer au stationnement payant.
Car c’est un fait acquis pour tous : ce changement permettra de réduire le nombre de véhicules tampons dans la zone, laissant ainsi aux résidents plus de place pour se garer. Finalement, l’Union des Habitants des Eaux-Claires, après avoir interrogé les habitants et commerçants s’est adressée à la mairie, qui les a entendus.
Un moyen d’assurer une présence policière accrue dans le quartier
Certains résidents voient également dans ce changement un moyen comme un autre d’assurer une présence policière plus fréquente dans le quartier. Les membres de l’Udhec, dont la présidente Aline Medina, espèrent ainsi que les agents du stationnement en service pourront avoir un œil sur le quartier quand « il s’y passe quelque chose de difficile ». Pour Robert Darves-Blanc, c’est un des avantages du passage en zone verte : le quartier, parfois sujet à certains troubles, sera sans doute plus agréable à vivre.
Reste que cette décision pourrait juste repousser le problème… Les membres de l’Union des habitants des Eaux-Claires le disent eux-mêmes, le report est inévitable. Un exemple de circonstance l’illustre : depuis que la zone située au nord du boulevard Joseph-Vallier est passée en stationnement payant, le nombre de voitures tampons dans les Eaux-Claires a inexorablement augmenté.
Il est donc fort probable que le passage en zone verte permette aux résidents de trouver des places plus facilement mais qu’au contraire cela soit encore plus difficile pour ceux des rues adjacentes.
Si les reports ne font aucun doute, leur ampleur en revanche est difficile à évaluer. Pour répondre à cette question et tenter de palier le problème, des évaluations seront mises en place, indique Jacques Wiart, conseiller municipal délégué aux Déplacements et à la Logistique urbaine. Elles auront lieu dans le secteur et sa périphérie, et ce dès le mois d’octobre, soit après les vacances d’été et la rentrée des classes.
Emilan Tutot
Nouveaux tarifs à compter du 18 juin 2018
Stationnement gratuit : de 12 heures à 14 heures, et de 19 heures à 9 heures
Tarifs pour les résidents : 12 euros par mois, 9 euros par semaine ou 3 euros par jour
Tarif pour les visiteurs : 1,50 euros par heure pour les trois premières heures, 9,50 euros pour huit heures