FOCUS - Le conseil citoyen de la Villeneuve, instance issue de la loi Lamy, a rendu public, ce 4 mai, son avis obligatoire concernant le projet de renouvellement urbain de la Villeneuve, à Grenoble. Il s’oppose à la démolition programmée du 20 galerie de l’Arlequin. En cause, une série de « défaillances démocratiques ».
Une nouvelle étape a été franchie dans l’opposition à la démolition programmée du 20 galerie de l'Arlequin. Le conseil citoyen – jusque-là appelé “table de quartier” (cf. encadré) – Villeneuve Village olympique se prononce officiellement contre la destruction du bâtiment où vivent encore 71 familles sur un total de 191 logements. L’avis, rendu le 30 mars, a été voté par la majorité de ses membres à cinq voix contre trois.
Un avis obligatoire pour s’opposer à une « parodie de concertation »
D'après David Bodinier, membre du collectif contre les démolitions à la Villeneuve, « la réhabilitation prônée par les habitants coûterait moins cher qu'une démolition », contrairement à ce qu'affirme la municipalité. L’avis des élus est tronqué, estime l'activiste, car « ils n’ont pas pris en compte le coût de la reconstruction ».
Pour les membres du conseil citoyen, le problème est avant tout d’ordre juridique : « Depuis les lois de décentralisation de 1983, le maire est responsable de l’aménagement de sa ville. Pas l’État. L’Anru [Agence nationale de rénovation urbaine, ndlr] n’a donc pas à intervenir dans ce processus. »
L'Anru imposerait-elle ses vues à une municipalité qui a normalement le pouvoir financier en matière d'aménagement ? C'est en tout cas l'avis de David Bodinier. Pour lui, le véritable problème est que "la municipalité veut obtenir l’argent de l’Anru ». Cette dernière exigeant que la galerie 20 soit rayée de la carte de la Villeneuve, la municipalité se plierait à ses exigences pour obtenir des fonds.
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