EN BREF – En cas de victoire dimanche 6 mai contre Perpignan, les rugbymen du FC Grenoble retrouveront le Top 14 un an après leur descente. Les Grenoblois ne seront pas favoris face à des Catalans qui les ont battus deux fois en saison régulière. Mais sur une bonne dynamique actuellement, le FCG n’a rien à perdre.
Perpignan – Grenoble, l’affiche fleure bon le Top 14. Cela tombe bien, le vainqueur de cette finale de Pro D2 dimanche 6 mai (15 heures) à Toulouse jouera dans l’élite du rugby français la saison prochaine. Ce duel met aux prises l’Usap sept fois championne de France, dont la dernière en 2009, au FCG titré en 1954.
Deux clubs qui ont connu des difficultés ces dernières années. Les Catalans ont été relégués en deuxième division en 2014 après 103 ans de présence dans l’élite. Les Isérois, eux, sont remontés en Top 14 en 2012. Après avoir décroché plusieurs fois le maintien, ils sont descendus à l’issue d’une saison 2016 – 2017 cauchemardesque.
Des Catalans réguliers et bons attaquants
Cités parmi les favoris en Pro D2 cette année, Perpignan et Grenoble ont obtenu un bilan identique en saison régulière : vingt victoires, un match nul et neuf défaites en trente journées. Les Catalans ont terminé premiers grâce aux quinze points de bonus qu’ils ont glanés. Réguliers, possédant la meilleure attaque de la division, ils se sont qualifiés directement pour les demi-finales où ils ont battu (28−8) Mont-de-Marsan, quatrième, dimanche 29 avril.
En face, les Isérois ont réussi une excellente première partie de championnat. Malgré un groupe remanié avec le départ de vingt-deux joueurs l’été dernier, le FCG a su rapidement trouver le bon rythme. Avec un atout principal : un jeu offensif de qualité.
La dégradation des conditions météo et les blessures qui se sont succédé ont freiné le club grenoblois. Le FCG a connu un passage très compliqué de novembre à février. Notamment à l’extérieur où il a enchaîné cinq défaites avec près de 37 points encaissés en moyenne.
Durant cette mauvaise passe, Grenoble s’est incliné à deux reprises face à Perpignan. Le 12 novembre 2017, les Perpignanais l’ont emporté 42 – 23 à domicile. Avant de s’imposer 24 – 17 en Isère le 25 janvier. Ce revers est d’ailleurs le seul concédé par le FCG au stade des Alpes cette saison.
« Nous sommes dans une bonne dynamique et en confiance »
Depuis, les Grenoblois ont bien redressé la barre. Avec le retour du beau temps et de terrains secs, ils ont achevé la phase régulière sur quatre succès. Troisièmes du classement, ils ont dû passer par un barrage, sorte de quart de finale, pour rejoindre les demi-finales. Un barrage où ils ont dominé Biarritz (33−26) au stade des Alpes.
Qualifiés pour le dernier carré, ils ont disputé leur demi-finale à Montauban. Pas favoris samedi 28 avril face à des Montalbanais deuxièmes de la saison régulière et poussés par leur formidable public, les Isérois ont vite pris les commandes de la rencontre pour ne plus jamais les lâcher. Leur succès (22−15) leur donne une belle opportunité de retrouver le Top 14 un an après l’avoir quitté.
« Nous sommes dans une bonne dynamique et en confiance », explique Stéphane Glas, l’entraîneur des trois-quarts d’un FCG qui vient d’enchaîner six victoires. « Nous ne sommes pas favoris face à Perpignan mais je pense qu’il y aura match. Cela ne veut pas dire que nous allons battre les Catalans mais je crois que nous répondrons présent. »
« Des finales, nous n’avons pas la chance d’en connaître tous les ans », rappelle le demi d’ouverture Franck Pourteau arrivé en Isère fin février. « Il y a beaucoup d’impatience et d’envie. » Grenoble compte bien déjouer une nouvelle fois les pronostics.
Laurent Genin