EN BREF – Le Grenoble Alpes canoë kayak organise deux compétitions, régionale et nationale, de kayak-polo, les 21 et 22 avril et les 5 et 6 mai au Bois français. Encore méconnue en France, cette discipline mêle contacts, vitesse et adresse. Objectif : marquer plus de buts que l’adversaire. À domicile, les Grenoblois espèrent briller après des débuts compliqués en championnat de France Nationale 2.
La France a beau faire partie des cinq meilleures nations mondiales en kayak-polo, ce sport reste méconnu dans l’Hexagone. Au Grenoble Alpes canoë kayak, qui compte 91 licenciés, ils sont une quinzaine de pratiquants.
Le kayak-polo est une discipline qui met aux prises deux équipes de cinq joueurs, chacun dans un kayak, sur un plan d’eau. Un match se déroule en deux mi-temps de dix minutes. Objectif : inscrire plus de buts que l’adversaire, avec un ballon de water-polo, dans des cages situées à deux mètres de hauteur.
Comme au basket, l’attaque dispose d’un temps imparti, soixante secondes, pour marquer. Le but : dynamiser le jeu. Si elle n’y parvient pas, la possession revient à l’équipe qui défendait.
« Il y a des chocs entre les bateaux, des poussées, des gens tombent à l’eau. C’est assez spectaculaire »
Quelles qualités faut-il avoir ou développer pour être un bon joueur de kayak-polo ? « Une bonne condition physique », répond d’abord Thibault Petit, capitaine de l’équipe masculine de kayak-polo du Grenoble Alpes canoë kayak. « Nous faisons des week-ends de kayak-polo où nous jouons quatre ou cinq matchs. C’est crevant. »
« Il faut avoir une bonne vision de jeu, bien connaître ses camarades pour se faire de bonnes passes » ajoute-t-il. Être bon en kayak est une condition indispensable pour bien se débrouiller en kayak-polo, « mais on peut être très bon en kayak et être très mauvais en kayak-polo, parce qu’il y a le ballon, la vision de jeu qui vont entrer en ligne de compte », précise Thibault Petit. « Il ne faut pas non plus avoir peur. Parfois, il faut mettre la main alors qu’il y a une pagaie à côté. »
Les contacts sont autorisés, dans certaines limites, et font même le sel du kayak-polo. « C’est un vrai sport de contacts. Il y a des chocs entre les bateaux, des poussées, des gens tombent à l’eau. C’est assez spectaculaire », décrit le capitaine grenoblois.
Les joueurs sont protégés en conséquence : gilets renforcés notamment sur les côtés, casques équipés d’une grille faciale, pointes des bateaux en mousse à l’avant et à l’arrière et pagaies dont l’épaisseur ne doit pas dépasser cinq millimètres.
Le maintien reste dans les cordes des Grenoblois
Le public pourra venir découvrir ou redécouvrir le kayak-polo au lac du Bois français, du côté du Versoud. Samedi 21 et dimanche 22 avril, le Grenoble Alpes canoë kayak organise une compétition régionale. Et, surtout, samedi 5 et dimanche 6 mai un week-end de championnat de France de Nationale 2 masculine. Quatorze formations y participeront dont l’équipe grenobloise.
Pour la première fois, elle évolue à ce niveau. Mais avec sept défaites et un match nul, elle souffre. « Deux de nos meilleurs joueurs sont blessés, cela rend la saison compliquée. Nous sommes pour l’instant relégables », indique Thibault Petit.
« Après, Nantes a déclaré forfait et Pont‑d’Ouilly [Calvados, ndlr] a perdu tous ses matchs. Décines qui est devant nous a seulement un point de plus avec un match en retard. Le maintien reste jouable. » La mission est de passer devant les Rhodaniens, les trois derniers du classement descendant en Nationale 3.
Grenoble disputera donc des matchs très importants au Bois français. Six précisément. Les trois premiers samedi 5 mai face à Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) à 14 heures, Pont-d’Ouilly à 16 h 15 et Condé-sur-Vire (Manche) à 19 h 15. Dimanche 6 mai, le club local affrontera Thury-Harcourt (Eure) à 10 heures, de nouveau Saint-Grégoire à 11 h 30 et Saint-Nazaire à 13 heures.
Avec le soutien du public, les Grenoblois espèrent bien briller à domicile.
Laurent Genin