FIL INFO – Le plan chasse triennal voté en 2016 par la Région Auvergne Rhône-Alpes n’a pas encore touché à sa fin que Laurent Wauquiez a annoncé sa reconduction en 2019. Le montant n’a pas encore été arrêté.
En 2016, le plan chasse adopté par la région Auvergne Rhône-Alpes prévoyait une enveloppe de 3 millions d’euros. Une manne inespérée pour les chasseurs qui voyaient là, avec l’arrivée de Laurent Wauquiez, leur budget multiplié par quarante.
Rebelote dès 2019. Le premier plan triennal pas encore parvenu à son terme, le président de région a d’ores et déjà fait savoir qu’il remettait le couvert.
Laurent Wauquiez l’a annoncé jeudi 22 mars lors du Congrès de la fédération nationale de la chasse qui se tenait à… l’Hôtel de Région. « Avant, la Région discutait avec beaucoup de monde, de beaucoup de choses, notamment d’environnement, mais jamais avec les chasseurs », souligne l’élu dans un communiqué transmis à la presse. « Ils étaient laissés à la porte de tous les débats sur l’aménagement et la conservation de territoires dans lesquels ils ont pourtant chaque jour les pieds. »
Fonds dédiés aux associations de chasse : une gestion opaque ?
Suivi des espèces, renaturation des milieux, mise en sécurité des lieux de chasse étaient en programme en 2016. Ils sont toujours à l’ordre du jour pour 2019. Mais « d’autres pistes seront explorées », prévoit d’ores et déjà la Région. Notamment en aidant les chasseurs à promouvoir l’exercice de la chasse chez les jeunes
Combien va-t-elle mettre sur la table ? Le montant de ce second partenariat avec la fédération régionale de la chasse, qui sera voté ultérieurement en assemblée plénière, n’a pas encore été arbitré nous ont fait savoir les services de la Région. Mais l’annonce a fait bondir les élus du groupe RCES (Rassemblement citoyen, écologique et solidaire). Et notamment Fabienne Grébert.
L’élue régionale participait ce même jeudi 22 mars aux débats de la commission environnement sur un rapport consacré à… la pêche et à la chasse. Des débats au terme desquels l’élue régionale s’est étonnée du peu de transparence dans la gestion des fonds publics et notamment de la répartition de près de 380 000 euros dédiés aux associations communales de chasse agréées (ACCA).
Confusion autour des aides attribuées à la rénovation des locaux de chasse
« Il s’agit d’améliorer 179 locaux de chasse pour des montants allant de 500 euros à 12 000 euros, mais aucune information sur les clés de répartition, souligne Fabienne Grébert. Certaines ont obtenu 80 % de la subvention, d’autres 50 %. Le rapport voté en septembre 2016 faisait état de 14 fiches actions ; aucune ne prévoyait une orientation telle, sauf peut-être la fiche Partage des espaces naturels : “La chasse et les autres usagers de la nature” qui prévoit dans ses indicateurs le nombre d’abris de chasse ouverts aux randonneurs ; mais seulement pour un montant de 60 000 euros/an ».
Laurent Wauquiez, lui, n’en démord pas : « la chasse est bien plus qu’un loisir : c’est un art de vivre, une part importante de notre culture, de notre histoire, de notre identité. C’est aussi un puissant facteur d’identité locale qui joue un rôle essentiel dans la vitalité du lien social de nos espaces ruraux. Avec plus de 500 000 bénévoles en France, les associations communales de chasse sont parfois les seules structures qui fonctionnent encore. »
Les associations de défense de l’environnement et de la nature, qui ont vu par contrecoup leurs budgets taillés en pièces, apprécieront…
PC