REPORTAGE VIDÉO – Près de 10 000 manifestants selon les syndicats, 5 500 selon la préfecture ont battu le pavé grenoblois ce jeudi 22 mars lors de la journée d’action pour la défense des services publics. Un cortège composé de fonctionnaires mais aussi de membres d’organisations étudiantes et lycéennes qui entendaient protester contre la réforme des conditions d’entrée à l’Université. Sans oublier les cheminots qui, eux, en ont après la réforme visant à transformer la SNCF en société anonyme et à remettre en cause leur statut.
« Oui à tous nos droits, non à la CSG », « Contre l’offensive générale, le débordement général » ou encore « Ce qui ne se fait pas avec les autres se fait contre eux », pouvait-on entendre ou lire sur les pancartes brandies dans les rues de Grenoble ce jeudi 22 mars au matin.
Les manifestants qui ont défilé, deux heures durant, ont répondu à l’appel unitaire des syndicats* de fonctionnaires les incitant à se mettre en grève et à manifester pour la défense des services publics et le maintien de leur pouvoir d’achat. Les ont rejoints les cheminots qui, faute de trains – ça ne s’invente pas – n’ont pu se rendre à Paris pour la manifestation nationale. Mais aussi les syndicats étudiants et lycéens qui protestaient contre la réforme des conditions d’entrée à l’Université ainsi que les bibliothécaires grenoblois en lutte.
« Un combat commun pour l’intérêt général »
Retour en images sur cette manifestation pour « un combat commun pour l’intérêt général » qui s’est déroulée dans le plus grand calme avant se disperser sur le coup de 12 h 30.
Dans la foule, des personnels d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), des agents de l’inspection du travail, des employés territoriaux, des enseignants de collèges ou lycées, des formateurs du Greta, des pompiers, des gardes forestiers, des personnels hospitaliers…
Bref, autant de corps de métiers inquiets d’un avenir incertain, redoutant la suppression annoncée par le gouvernement de quelque 120 000 postes dans la fonction publique. Si l’on ajoute à cela le rétablissement du jour de carence et le gel des salaires, nul besoin d’être grand clerc pour deviner que la politique d’Emmanuel Macron était dans le collimateur.
Joël Kermabon
* Notamment la CGT Isère, FO Isère, la CFTC, la CFE-CGC, la FA-FP, FSU Isère et Solidaires Isère