FIL INFO – Un projet porté par le député de l’Isère Olivier Véran prévoit d’expérimenter des sociétés d’investissement à capital variable (Sicav) régionales afin d’inciter les Français à réinjecter leur argent dans l’économie locale. Le dispositif permettrait de mobiliser un milliard d’euros en Auvergne Rhône-Alpes.
Le gouvernement devrait, dès cet été, expérimenter des Sicav régionales. Ces sociétés d’investissement à capital variable permettraient alors aux particuliers d’investir localement, et à l’épargne de bénéficier directement aux PME.
Le projet, porté par le député de l’Isère Olivier Véran (LREM), rapporteur général de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, sera expérimenté dans trois régions. Outre Auvergne Rhône-Alpes, ces placements collectifs dans des valeurs mobilières seront testés en Bretagne et en Nouvelle Aquitaine.
Objectif affiché ? Renforcer la compétitivité des entreprises. « Dans un contexte de reprise économique, nos start-up, nos TPE, nos PME ont plus que jamais besoin de financement pour accompagner leur croissance et permettre leur développement à l’export », souligne Olivier Véran dans un communiqué.
« Les Français épargnent beaucoup »
« Ce financement provient aujourd’hui en grande partie des banques, mais ce n’est pas suffisant. Les Français épargnent beaucoup, mais les produits de placement sont peu orientés vers l’économie réelle. L’un des objectifs du gouvernement est d’encourager les Français à investir en direction des entreprises créatrices d’emplois et de richesses pour notre pays ».
Un dispositif sur lequel travaille le député de l’Isère aux côtés de Jean Vaylet le président de la chambre de commerce et d’industrie de Grenoble. Mais également de Jean-Michel Gliner à la tête d’Innovafonds, une société de gestion de fonds destinée au financement de PME en phase de développement.
Un milliard d’euros mobilisés à l’échelle de la région
Pour Olivier Véran, le projet, qui permettrait de mobiliser rapidement un milliard d’euros en Auvergne Rhône-Alpes, a obtenu le « soutien actif du ministère de l’Économie et des Finances ». De fait, pour tenter de réinjecter l’argent des Français dans l’économie, le gouvernement s’est attaqué à à peu près tous les produits d’épargne : gel du taux du livret A (0,75 % pendant deux ans), taxation des plans épargne logement (30 % pour les contrats ouverts à partir du 1er janvier 2018), de l’assurance-vie (30 % au-delà de 150 000 euros)…
Reste à convaincre et rassurer. Car si, avec les Sicav, le risque est réduit, la gestion encadrée, et qu’il est possible d’acheter et de vendre rapidement, les droits de souscription – et parfois de gestion – y sont élevés et le potentiel de gain limité. Et, aujourd’hui, près de 430 milliards d’euros dorment sur les comptes-courants, qui reste le placement préféré des Français…
PC