FOCUS – Grenoble-Alpes Métropole et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ont signé, ce mardi 16 janvier à Grenoble, une convention de partenariat recherche et développement d’une durée de trois ans. Au programme, la rénovation thermique du parc résidentiel, l’éclairage urbain, la qualité de l’air ou encore l’économie circulaire. De quoi conforter la stratégie de transformation et d’évolution énergétique de la Métropole.
« Signer des protocoles, des conventions entre la Métropole et le monde académique en général est dans notre ADN, ici sur le territoire métropolitain », expose Christophe Ferrari, le président de Grenoble-Alpes Métropole.
L’élu s’exprime ainsi alors qu’il s’apprête à signer, ce mardi 16 janvier, avec Étienne Crépon, le président du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), une convention de partenariat en recherche et développement d’une durée de trois ans. Une convention officialisée par une délibération votée lors du conseil métropolitain du 29 septembre dernier.
« Penser autrement le bâtiment et la ville de demain »
Les objectifs visés ? Travailler avec le CSTB à la compréhension d’un certain nombre de sujets touchant aux transitions énergétique, environnementale et numérique des territoires, tout autant que bénéficier de la puissance de recherche et d’expertise du centre scientifique.
Christophe Ferrari se félicite de ce partenariat d’importance. « [Il] permettra à la Métropole de bénéficier d’une expertise précieuse et de penser le bâtiment et la ville de demain autrement sous le signe de la transition énergétique, écologique et numérique. Autant d’engagements qui sont au cœur du projet métropolitain », déclare l’élu.
L’occasion rêvée d’impliquer le pôle scientifique universitaire spécifique de la Métropole grenobloise en mettant « l’innovation au service des politiques publiques ». C’est du moins ce que nous explique l’élu, convaincu de la pertinence de cette synergie.
Pour Christophe Ferrari, cette convention est « un nouvel élan entre la Métropole et le CSTB, avec lequel elle a déjà travaillé [sur le plan air – énergie – climat, ndlr], pour explorer d’autres volets que nous souhaitons déployer ».
« La mise en œuvre d’un schéma directeur “énergie” extrêmement ambitieux »
Ce déploiement touchera à la rénovation thermique des bâtiments du parc résidentiel, à l’éclairage urbain, à la qualité de l’air et à l’économie circulaire. Mais aussi, complète Christophe Ferrari, « contribuera à nous donner de l’expertise pour la mise en œuvre d’un schéma directeur “énergie” extrêmement ambitieux ».
Les enjeux ? Ils tiennent en quelques chiffres. « Nous avons à réduire notre consommation énergétique de 22 %, à augmenter de 35 % la production d’énergies renouvelables et la récupération produite localement, à réduire de 30 % la production d’énergies fossiles d’ici 2030… », énumère le président de la Métropole.
Des chiffres qui sont loin d’être anodins. Et qui nécessitent de passer par des étapes de déploiement à des échelles supérieures, où la Métropole devient démonstrateur au sens plein et entier du terme.
Des thèmes de recherche et développement prioritaires
Quid des travaux définis dans le cadre de ce partenariat d’une durée de trois ans ? « Ils couvriront plusieurs thématiques prioritaires dans la stratégie de transformation du territoire », explique la Métropole. À travers la rénovation thermique des logements, c’est l’efficacité énergétique qui sera au centre des préoccupations des deux entités. Notamment avec l’utilisation du protocole Isabele développé par le CSTB qui sera déployé sur des logements rénovés dans le cadre de la campagne MurMur2.
Il s’agira également d’économie circulaire en relation avec des opérations d’aménagement comme le projet Cadran solaire à La Tronche, où sera effectué un travail sur une meilleure utilisation et valorisation des déchets des bâtiments.
Dans le cadre du Schéma directeur aménagement lumière, l’éclairage public fera, quant à lui, l’objet d’analyses centrées sur ses aspects sanitaires et environnementaux. Enfin, le numérique ne sera pas le parent pauvre du partenariat puisqu’une modélisation des données du bâtiment sera appliquée au projet de construction et de rénovation du siège de la Métropole.
Au final, quatre projets de recherche et autant d’enjeux majeurs, ainsi que nous l’explique Étienne Crépon, le directeur du CSTB.
Joël Kermabon