FOCUS - Mi-décembre, une vertébroplastie par chirurgie mini-invasive inédite a été réalisée par le service orthopédie et traumatologie du sport de l’hôpital nord du Centre hospitalier universitaire de Grenoble Alpes (Chuga). Ce grâce à la première utilisation mondiale d’un équipement innovant développé par la PME grenobloise Surgivisio. Cette technologie de rupture constitue une avancée majeure pour les accidentés de la colonne vertébrale qui pourront ainsi recouvrer une mobilité et une autonomie immédiate.
« La patiente âgée de cinquante cinq ans a été opérée mardi. Elle a marché mercredi soir. Elle était debout ce jeudi matin et nous envisageons de la faire sortir aujourd'hui ou demain ! », s’enthousiasme le professeur et chirurgien Jérôme Tonetti, chef du service orthopédie et traumatologie du sport de l’hôpital nord du centre hospitalier universitaire de Grenoble Alpes (Chuga) qui l’a opérée.
Une vertébroplastie réussie grâce à la première utilisation mondiale du système de guidage médical Surgivisio développé par la PME grenobloise éponyme.
Ce dernier a permis aux praticiens de réaliser par chirurgie mini-invasive – c’est à dire sans incision large comme dans la chirurgie à foyer ouvert –, l'injection du ciment dans les pédicules[1] d’une vertèbre difficile d’accès, le sacrum, partie basse de la colonne vertébrale. Ce, en quelques minutes avec une précision du geste jusqu’ici inégalée, telle que l’a confirmé le scanner de contrôle en fin d’intervention.
Une chirurgie mini-invasive optimisée de la colonne vertébrale
Surgivisio intègre un système d’imagerie 3D couplé à la navigation chirurgicale en temps réel. À l’image du GPS, l’équipement a permis aux praticiens de suivre tout au long de l’opération la position de leurs instruments directement au sein de l’image 3D du patient.
Reportage Véronique Magnin
Le principe n’est toutefois pas nouveau. Les chirurgiens orthopédistes et traumatologistes utilisent depuis longtemps des appareils d’imagerie 3D, d’un côté, et des appareils de navigation chirurgicale pour suivre leur geste, de l'autre.
Le Chuga était même précurseur de ces technologies depuis plusieurs années. « Parce qu'en zone de montagne, il y a des accidents tous les jours[2] et que les praticiens doivent posséder de bons outils pour opérer au mieux », explique la direction du Chuga. Mais les chirurgiens devaient coupler ces deux appareils, « ce qui prenait du temps et était parfois compliqué ».
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