EN BREF – Alors que se profilent les municipales de 2020 et que se confirme la progression de la droite et de l’extrême droite, la gauche pose au Pont-de-Claix les prémices d’une alliance. La majorité municipale et le groupe Front de gauche, communistes et citoyens viennent de sceller un contrat d’association. Et la communiste Simone Torres d’être élue adjointe aux solidarités.
À moins de trois ans des prochaines échéances municipales, les forces de gauche ont décidé de s’unir à Pont-de-Claix pour faire face à la montée de la droite et de l’extrême droite. Un contrat d’association vient d’être signé entre la majorité municipale (socialistes et société civile) et le groupe Front de gauche, communistes et citoyens au terme duquel Simone Torres, sa présidente, a été élue adjointe aux solidarités*.
C’est que pour les socialistes, il y a urgence à tenter de sauver les meubles… qui restent. Si Christophe Ferrari a, en 2008, fait basculer ce bastion communiste dans l’escarcelle socialiste, la progression de la droite et de l’extrême droite lors des derniers scrutins locaux et nationaux ont fait passer les clignotants à l’orange.
Une liste commune en 2020 ?
A mi-mandat, il y a donc urgence à recoller les morceaux. Comprendre à opérer un rapprochement qui n’avait pas pu se faire en 2014. A l’époque, l’éventualité d’une liste commune n’avait pas dépassé le stade des discussions. Qui plus est, Christophe Ferrari ayant été élu au premier tour, la question d’une potentielle alliance pour faire barrage à la droite n’était pas allée plus loin.
Cette potentielle alliance en vue de 2020 est à nouveau sur la table. Le contrat d’association signé le 11 octobre entre les deux parties en constitue les prémices, quand bien même la chef de file du groupe du Font de gauche tient à garder une certaine distance.
« Nous venons tenter une nouvelle expérimentation en n’oubliant pas nos divergences avec la majorité », souligne Simone Torres sur sa page Facebook. Il y a des contreparties. Dans la balance notamment, la garantie du financement de l’établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad) et, surtout, du centre communal d’action sociale (CCAS), dont Simone Torres devient par ailleurs la vice-présidente. Et le refus d’un éventuel transfert de la compétence d’action sociale à la Métropole… dont Christophe Ferrari est le président.
Bientôt une épicerie solidaire sur la commune ?
Autres propositions du Front de gauche, communistes et citoyens : que soit rétablie la gratuité des cours d’aquagym pour les personnes âgées et construite une épicerie solidaire sur la commune. A mi-parcours, les cinq élus entendent bien peser un peu plus sur les choix municipaux.
« Ces trois dernières années ont montré la capacité à réaliser ce travail commun, qui s’est d’ailleurs traduit à plusieurs reprises par un rassemblement sur des valeurs communes, par exemple les votes concernant le PLU, le PLH ou la mobilisation pour la défense de l’outil industriel local », souligne le groupe dans un communiqué. Qui tient toutefois à garder ses distances.
« J’intègre aujourd’hui l’exécutif municipal mais pas la majorité municipale, précise Simone Torres. Nous sommes et resterons un groupe indépendant ».
PC
- * Simone Torres remplace à ce poste comme à la vice-présidence du CCAS Éléonore Perrier. Cette dernière, qui laisse son siège pour des raisons professionnelles, reste néanmoins conseillère municipale du Pont-de-Claix.