La Région Auvergne Rhône-Alpes bon élève ? Pour la Cour des comptes oui. D’un point de vue strictement comptable, la Région se porte si ce n’est bien, en tout cas mieux. Elle est même le meilleur élève de la classe à lire le rapport sur la situation financière et la gestion des collectivités locales paru ce 11 octobre.
La Région a en effet réduit ses dépenses de fonctionnement de 5,9 % en 2016 et augmenté dans le même temps ses investissements de 21,2 %. Des chiffres à relativiser comme le précise toutefois la juridiction. En effet, Auvergne Rhône-Alpes de même que la Normandie « ne doivent l’augmentation de leurs dépenses d’investissement qu’à leur politique de subventionnement ».
Sur la première marche du podium pour la baisse des dépenses de fonctionnement comme la hausse des investissements, la Région fait aussi la course en tête pour la baisse des dépenses de personnel (-1,1 %). De quoi bomber le torse.
« C’est une reconnaissance des choix budgétaires et de la bonne gestion mise en place depuis janvier 2016 », s’enorgueillit Laurent Wauquiez dans un communiqué.
« Ce rapport illustre une politique de rupture engagée depuis dix-huit mois autour de trois engagements pris pendant la campagne : la lutte implacable contre le gaspillage, zéro augmentation d’impôts et la relance des investissements. Grâce à son effort inégalé d’économies de fonctionnement, Auvergne-Rhône-Alpes est consacrée comme la collectivité de l’investissement »
L’effort est d’autant plus salué par la plus haute juridiction financière que le contexte est contraint. Auvergne Rhône-Alpes est en effet la seconde région de France la plus touchée par la baisse des dotations de l’État (-3,3 %).
Résultat, le candidat à la présidence des Républicains en profite pour donner au passage une petite leçon d’économie appliquée : « si l’État appliquait les mêmes efforts sur la gestion des comptes publics, il serait en mesure de résorber le déficit public en six années »…
Une politique d’économies menée au pas de charge. Laurent Wauquiez annonçait 75 millions d’euros d’économies pour sa première année de présidence ? Ce sera 130 millions d’euros. Une victoire comptable qui ne fait pas que des heureux. Dans le monde associatif, la culture ou au sein des organismes de formation, les coupes sombres ont fait des dégâts. Économies ? L’opposition de gauche, elle, dénonce un « plan social déguisé » avec plus de 1 500 emplois passés à la trappe…
PC