Éric Piolle adresse, ce mardi 26 septembre, une lettre ouverte à Emmanuel Macron, à l’occasion de sa venue à Lyon le mercredi 27 pour participer à un sommet franco-italien. Objet de la missive ? Attirer l’attention de l’Élysée sur « deux sujets majeurs » : « le devenir de l”“étoile ferroviaire grenobloise” et la préservation de la qualité de l’air dans nos vallées ».
Une lettre qui s’inscrit dans un contexte particulier, puisque les Assises de la mobilité ont été lancées le 19 septembre par Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire chargée des transports. Des Assises qui donneront lieu aux 3es Assises des plans de mobilité à Grenoble, le jeudi 28 septembre dans les locaux de Minatec.
Le maire de Grenoble salue la “pause” du Lyon-Turin
Dans son courrier, le maire de Grenoble ne manque pas de saluer, encore une fois, la mise en pause du projet Lyon-Turin. « Il est en effet possible et raisonnable d’opérer un report modal sur le rail […] avant de se lancer dans une politique de creusement de nouveaux tunnels et de nouvelles galeries », écrit-il ainsi, préconisant « l’usage des infrastructures historiques ».
Cette pause va-t-elle déboucher sur un arrêt définitif du projet, qualifié d”« aussi dispendieux qu’inutile » ? Éric Piolle n’en « doute pas ». La mise à mort du projet de tunnel Lyon-Turin « permettra d’engager sans tarder les travaux de rénovation des nombreuses lignes ferroviaires de notre région qui en ont un besoin urgent », veut croire l’édile.
Deux lignes « mal exploitées car sous-entretenues »
Car c’est bien, là, le cœur du courrier adressé au Président de la République. Éric Piolle évoque des « infrastructures ferroviaires mal exploitées car sous-entretenues ». Première d’entre elles : la ligne Lyon-Grenoble, qui souffre de « temps de parcours peu fiables et peu compétitifs face à l’autoroute », ce qui ne l’empêche pas d’accueillir 150 000 passagers par an.
Deuxième ligne mise en avant : Grenoble-Gap, qui serait « menacée à court terme par des décisions d’économie des personnels ». Cette ligne présente pourtant « un potentiel touristique majeur et des possibilités de report modal pour les accès Sud de la Métropole grenobloise », plaide le maire de Grenoble.
Éric Piolle rappelle ses engagements à l’État
Eric Piolle rappelle enfin que des engagements avaient été pris dans le cadre du Contrat de plan État-région (CPER) 2015 – 2020. Comprenant 41 millions d’euros pour la fiabilisation de la ligne Lyon-Chambéry-Grenoble, et 76 millions pour des travaux de régénération, notamment sur la ligne Grenoble-Veynes-Gap. L’édile dit attendre la « concrétisation » de ces engagements.
« J’espère […] que le gouvernement va prendre définitivement des décisions allant dans le sens de la qualité du quotidien, du développement durable, de la préservation de la qualité de l’air et du souci permanent d’une dépense intelligente et raisonnée de deniers publics », écrit pour conclure le maire de Grenoble.