« On ne demande pas la lune ! » déplore l’équipe éducative du collège Vercors de Grenoble dans son dernier communiqué en date de ce 22 septembre. Faute de lune en effet, elle réclame depuis plusieurs semaines au rectorat des postes de surveillants, supprimés suite à la baisse drastique des contrats aidés. Les 415 élèves de l’établissement n’ont toujours pas repris les cours.
« Nous ne demandons qu’une chose : que le rectorat donne un surveillant pour commencer les cours ! », écrit l’équipe éducative, qui juge « impensable » qu’un seul surveillant puisse être en charge de plus de 400 élèves. Le mutisme du rectorat, malgré une mobilisation qui ne faiblit pas, agace. Quant à la délégation montée à Paris, elle n’a pas pu être reçue par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer…
L’équipe éducative en appelle au député Olivier Véran
Autre motif de frustration : les manifestants affirment avoir appris que des contrats aidés avaient été octroyés en urgence à des établissements grenoblois pour l’accueil des élèves nouvellement arrivés en France. « Le rectorat vient de prouver qu’il est possible de dégeler des CUI [contrats uniques d’insertion, ndlr] […]. Qu’il le fasse donc pour notre collège ! »
L’équipe éducative conclut son communiqué en s’adressant directement au recteur de Grenoble, Claudine Schmidt-Lainé, mais aussi au député En marche de la 1re circonscription de l’Isère Olivier Véran : « Donnez-nous un surveillant ! Vous le devez : vous le pouvez. » Une caisse de solidarité avec les personnels en grève, mise en ligne via le site de collecte Pikari, à d’ores et déjà recueilli près de 2 000 euros.
FM