Dans les bureaux parisiens des grandes confédérations syndicales, c’était acquis : Force ouvrière ne manifesterait pas le 12 septembre pour protester contre la loi Travail et ses ordonnances. Ainsi en avait décidé Jean-Claude Mailly. Reste que, sur le terrain, tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. Bref, c’est un tantinet plus compliqué. Et les déclinaisons locales n’ont pas tardé à fleurir.
En Savoie, FO a ainsi décidé de se rallier à la CGT en se donnant rendez-vous sur la place du palais de justice de Chambéry. En Isère par contre, Force ouvrière sortira bien les banderoles mardi prochain, mais ne marchera pas main dans la main avec les cégétistes. Et conduira donc sa propre manifestation.
Ainsi en a décidé le bureau de l’union départementale, le groupement départemental ainsi que les territoriaux de Grenoble. Eux donnent rendez-vous à 11 heures, place de Verdun, devant la préfecture, quand la CGT partira de son côté à 12 h 30 d’Alstom pour gagner le jardin de ville où un meeting est prévu à 14 heures.
À déclinaison locale, revendications locales… Outre l’abrogation de la loi El Khomri et le retrait des ordonnances qu’ils demandent, les représentants locaux et départementaux de Force ouvrière entendent protester contre les mesures d’austérité mises en place par la ville de Grenoble. Et réclament une “politique créatrice d’emplois stables et statutaires à la ville de Grenoble et au CCAS” ainsi que “l’arrêt des coupes drastiques dans les budgets pour le maintien et le développement des services publics grenoblois”.