Même si ses critères sont souvent contestés, intégrer le “Classement de Shanghai” n’en demeure pas moins un symbole pour les universités. Et pour la première fois, l’Université Grenoble-Alpes (UGA) se classe dans le top 200 mondial de ce classement, établi par l’université Jiao Tong de Shanghai.
L’UGA apparaît dans la tranche des 150 – 200 du classement, et parmi les 10 meilleures universités françaises. Elle se place ainsi au même niveau que l’Université de Bordeaux ou que Paris Descartes. Les seules universités françaises à apparaître dans le top 100 sont l’Université Pierre et Marie Curie (40e), l’Université Paris-Sud (41e), et l’École normale supérieure (69e).
L’UGA en tête des universités françaises dans plusieurs disciplines
Mais c’est au sein des classements thématiques que l’UGA tire surtout son épingle du jeu. Elle apparaît ainsi en première position nationale dans les disciplines suivantes : Ingénierie métallurgique (13e au niveau mondial), Géographie (17e), Ingénierie minière et minérale (26e), Automate et contrôle (31e) et Science et ingénierie de l’énergie (dans la tranche 76 – 100)
L’UGA se classe également dans les top 100 des disciplines Nanosciences et nanotechnologies, Ingénierie électrique et électronique, Écologie, Chimie, Instrumentation, Médecine clinique et Ressources en eau. Autant de succès qui « incarnent notre ambition commune de construire une université de rang mondial », déclare Patrick Levy, président du Conseil académique de l’UGA et coordinateur du projet Idex (Initiatives d’excellence).
La barre paraît haut placée. Au printemps dernier, l’université de Grenoble, confrontée à un déficit grandissant, a voté un plan d’économies de 13 millions d’euros. Une centaine d’emplois seront supprimés d’ici 2020 ainsi que des centaines d’heures d’enseignement…
FM
ÉRIC PIOLLE : « CE CLASSEMENT NE PEUT ÊTRE LE SEUL INDICATEUR DE LA SANTÉ DE NOS UNIVERSITÉS. »
Le maire de Grenoble a salué à sa manière, dans un communiqué diffusé le 18 août, l’entrée de l’Université Grenoble-Alpes dans le top 200 du Classement de Shanghai et sa présence dans le top 5 de plusieurs disciplines.
« Ce classement ne peut être le seul indicateur de la santé de nos universités : hiérarchiser les disciplines, souvent au détriment des sciences humaines et sociales, chiffrer les publications et mettre en concurrence les établissements est une approche dont les limites sont largement reconnues », nuance Éric Piolle.
Le maire de Grenoble juge par ailleurs que « le gouvernement fait le choix regrettable de se désengager des universités », estimant que se creuse « un retard qui sera délicat à rattraper » en matière d’innovation et de recherche.
Enfin, Éric Piolle assure que sa municipalité « continuera d’œuvrer pour permettre à [chaque étudiante et étudiant] de réussir dans les meilleures conditions », citant la tarification solidaire pour les transports, les équipements publics de proximité et, « bientôt », l’encadrement des loyers. Manière de faire oublier qu’une de ses promesses de campagne, la gratuité des transports en commun pour les 16 – 25 ans, est partie en fumée ?