La Fête du sacrifice (Aïd al-Adha), ou Grande fête (Aïd el Kébir), doit se tenir cette année le 1er septembre et durer trois jours, selon le culte musulman. Cette fête implique notamment la mise à mort d’un animal, en référence à l’épisode mythologique d’Ibrahim, dont le fils Ismaël fut remplacé par un mouton alors que son père s’apprêtait à le sacrifier pour Dieu.
La préfecture de l’Isère et le Conseil régional du culte musulman (CRCM) Rhône-Alpes communiquent à cette occasion l’emplacement des abattoirs isérois habilités à procéder à l’abattage des animaux. Et ceci « en présence constante des agents de la direction départementale de la protection des populations, assurant une inspection sanitaire de chaque animal ».
Les abattoirs agréés pour Aïd el Kébir
Sont donc agréés l’abattoir de Grenoble-Fontanil, joignable au 04 76 75 27 81, l’abattoir de la Tour du Pin (uniquement pour les bovins), joignable au 04 74 97 05 77, et l’abattoir du Bourg-d’Oisans, joignable au 06 18 44 48 44.
Deux autres établissements répondant aux normes applicables aux abattoirs et ayant obtenu un agrément provisoire pour la Fête du sacrifice seront également ouverts à cette occasion, à Roissard (contacter Éric Martin au 06 86 90 84 01) et à Savas-Mépin (joindre Jérôme Jourdan au 06 63 45 39 07).
La préfecture détaille les conditions d’abattage
La préfecture stipule que l’abattage des animaux ne peut être pratiqué que dans un abattoir agréé. Les personnes souhaitant faire abattre un animal doivent le réserver auprès d’un éleveur qui l’acheminera vers l’un des abattoirs dans un « moyen de transport approprié ». Il convient de fixer avec le gestionnaire de l’abattoir le jour et l’heure de l’abattage.
Fidèles lors d’une prière à la mosquée de Teisseire, rue Paul Cocat. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Les services de l’État insistent sur « les risques sanitaires que présente la consommation de viandes issues de carcasses non inspectées par la direction départementale de la protection des populations ». Et rappellent que certaines parties de l’animal présentent un risque pour la santé et ne doivent pas être consommées (telles que la rate ou une partie de l’intestin).
Les interdictions liées à la Fête du sacrifice
Enfin, la préfecture rappelle qu’outre l’abattage en tant que tel, il est interdit de mettre à disposition des locaux ou des matériels pour abattre des animaux en dehors des sites agréés. Une personne non déclarée à l’Établissement départemental de l’élevage n’est pas non plus autorisée à détenir des ovins. Il est, enfin, interdit de transporter des ovins vivants, en dehors des transporteurs autorisés.
Les sanctions ? « Les contrevenants, qu’ils soient éleveurs, opérateurs, revendeurs ou consommateurs, s’exposent à des sanctions administratives (saisie des carcasses) et des sanctions pénales. Ainsi, l’abattage dans des conditions illicites ou la complicité d’abattage clandestin est un délit puni de 6 mois d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende. »