Le 10 juillet dernier, officiels et associations fêtaient ensemble la remise en eau du Drac, entre la digue de Saint-Georges-de-Commiers et la confluence de la Romanche. Un moment réunissant la CLE (Commission locale de l’eau), Grenoble-Alpes Métropole, le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, la préfecture de l’Isère et la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna).
L’association écologiste se félicite dans un communiqué de ce « pas décisif après 35 ans d’effort ». « Le Drac, qui ne coulait plus que par de rares intermittences depuis 1962, a retrouvé en permanence son lit, rétablissant la continuité hydraulique avec la Romanche », écrit la Frapna, rappelant qu’elle avait identifié les enjeux de la restauration de ce site dès les années 80.
La Frapna invite à « ne pas rester au milieu du gué »
Pour autant, la Frapna incite les différents acteurs régionaux à « ne pas rester au milieu du gué ». « La partie n’est pas jouée et des questions demeurent », écrit la Fédération. Des questions qui portent sur l’évolution du site après sa remise en eau, ainsi que sur sa fréquentation et les risques de perturbation de la faune et de la flore sur certaines parties faciles d’accès.
Mais le sujet de la gestion forestière est également abordé. « On ne peut se satisfaire des coupes à blanc systématiques réalisées périodiquement sur le site », considère en effet la Frapna. Avant de s’interroger encore sur une autre gestion, celle des sédiments, « qui conditionne non seulement la biodiversité mais aussi la pérennité des champs de captages ».
La question des moyens des associations
La Frapna estime encore que la concertation entre les différents partenaires a été rendue possible « grâce aux associations ». Au passage, elle n’oublie d’ailleurs pas de préciser que « l’ambiance entre les participants n’a pas toujours été à la bonne humeur », quand bien même Métro et Région sont tombés d’accord sur la reconnaissance du site comme un « enjeu de territoire ».
Enfin, l’association conclut son propos en posant la question des moyens attribués aux structures associatives « pour leur permettre d’assurer la nouvelle étape de concertation qui s’ouvre ». Les oreilles de la Région ont dû siffler : en 2016, le Conseil régional présidé par Laurent Wauquiez a divisé par deux ses aides aux actions de la Fédération. Qui annonce craindre un désengagement total pour 2017.