La CGT appelle à un rassemblement devant le tribunal de grande instance de Grenoble jeudi 20 juillet à 9 heures. Le syndicat et son Union départementale sont en effet assignés devant la justice par la direction du Centre hospitalier Alpes Isère (Chai) de Saint-Égrève. « Un excès d’autoritarisme » pour la CGT, qui a également déposé un préavis de grève.
Au mois d’avril, plusieurs mouvements sociaux au sein de l’établissement de Saint-Égrève avaient donné lieu à des tags sur quelques murs, des jets de papier-toilette ou des empilements de sacs de linge sale. Autant de « dégradations » pour le directeur Pascal Mariotti, qu’un huissier a été chargé de constater. Mais aussi « des atteintes portées au patrimoine et à la réputation de l’hôpital », ajoute la direction pour justifier son action en Justice.
« Une répression syndicale », estime la CGT
Inutile de dire que la CGT n’est pas d’accord avec cette version des faits. Estimant qu’il n’existe pas de « preuves tangibles » des dégradations dénoncées, le syndicat voit surtout dans cette assignation une volonté de « judiciariser » le mouvement social. « Votre plainte ne vise ni plus ni moins à opérer une véritable répression syndicale et de tenter de dissuader les salariés de participer à des mouvements de grève », écrit la CGT du Chai.
L’audience, qui devait initialement se tenir fin juin, sera donc l’occasion d’un « rassemblement de soutien » au syndicat devant le tribunal de Grenoble. Quant au préavis de grève déposé pour la journée du 20 juillet, le syndicat précise qu’il est valable pour l’ensemble du personnel, médical et non médical du Chai de Saint-Égrève. Entre accusations de « dégradations » d’un côté et de « répression syndicale » de l’autre, le climat n’est décidément plus au dialogue au sein de l’établissement.