DECRYPTAGE - Fusions ou transformations de bibliothèques, possibles suppressions de postes et réduction de l’offre documentaire. Avec un déficit des services de documentation qui atteint les 400 000 euros, l’intersyndicale de l’Université Grenoble-Alpes craint que l’avenir des bibliothèques de composantes ne soit suspendu à un fil. Pendant que l’équipe présidentielle cherche des solutions face au déséquilibre budgétaire, les représentants du personnel tentent de “limiter les dégâts”. Leur plan d’attaque ? Alerter les usagers par le biais d’une pétition qui, depuis début juin, a déjà dépassé les mille signatures.
Miser sur les ressources numériques en bibliothèques au détriment des bons vieux livres en papier ? Voici la question sur laquelle le conseil d’administration de l’Université Grenoble-Alpes devra se prononcer en septembre 2017. Alors qu’elle s’interroge sur les stratégies à mettre en place en vue d’une modernisation de son réseau bibliothécaire, la direction de l’UGA ne peut pas ignorer le problème du déficit grandissant du Service interuniversitaire de documentation (SID).
Depuis juin, un groupe de travail a été créé afin de résoudre ce dilemme. Avec comme ambition de réfléchir à des pistes pour financer la documentation… tout en rétablissant l’équilibre budgétaire.
Si de nombreuses propositions ont été avancées, dont celles d’augmenter les droits d’inscription des étudiants ou de demander une contribution aux laboratoires, la véritable pomme de discorde consiste dans le plan concernant l’avenir de l’ensemble des bibliothèques associées de l’UGA. Entendez par-là toutes les structures directement rattachées à une faculté, à un institut ou à un centre de recherche universitaire, qui en assurent la gestion de manière autonome en matières de budget et de choix d’acquisitions.
« Beaucoup de possibles » pour l'avenir des bibliothèques de composantes
De fait, selon l’intersyndicale, d’ici 2020, une trentaine de bibliothèques de composantes – parsemées dans toute l’agglomération grenobloise, ainsi que dans les antennes de Valence et Chambéry – risqueraient d’être intégrées au SID. Et donc, de perdre une grande partie de leur indépendance.
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