Matthieu Chamussy. Conseil municipal de Grenoble. 6 mars 2017. © Yuliya Ruzhechka - Place Gre'net

Déplacements et démo­cra­tie locale : Matthieu Chamussy lorgne déjà vers 2020

Déplacements et démo­cra­tie locale : Matthieu Chamussy lorgne déjà vers 2020

DÉCRYPTAGE – Le cercle de réflexion « Grenoble nous ras­semble », lancé en février par Matthieu Chamussy a pré­senté ses pro­po­si­tions sur les dépla­ce­ments et la démo­cra­tie locale. Deux thèmes qui ont fait l’ob­jet d’a­te­liers régu­liers depuis le début d’an­née, ani­més res­pec­ti­ve­ment par Guy Waltisperger et Sylvie Drulhon. Si offi­ciel­le­ment, l’ob­jec­tif est d’ou­vrir un débat public sur ces sujets, le conseiller muni­ci­pal d’op­po­si­tion (Les Républicains) ne cache pas ses ambi­tions élec­to­rales. À mi-man­dat de la muni­ci­pa­lité Piolle, il entend ainsi construire un large « ras­sem­ble­ment des modé­rés », en vue des muni­ci­pales 2020. Après un semestre de brains­tor­ming, un pre­mier panel de mesures est déjà sorti du chapeau.

Matthieu Chamussy. Conseil municipal de Grenoble. 6 mars 2017. © Yuliya Ruzhechka - Place Gre'net

Matthieu Chamussy. Conseil muni­ci­pal de Grenoble. 6 mars 2017. © Yuliya Ruzhechka – Place Gre’net

Matthieu Chamussy se rêve­rait-il en »Emmanuel Macron gre­no­blois » ? Si le conseiller muni­ci­pal LR ne cite à aucun moment le nom du nou­veau pré­sident de la République, dif­fi­cile de ne pas déce­ler l’a­na­lo­gie dans sa stratégie.

Lorsqu’il crée son cercle de réflexion »Grenoble nous ras­semble », en février der­nier, Emmanuel Macron n’est pas encore à l’Élysée et François Fillon com­mence tout juste à affron­ter le « Penelope gate ».

À Grenoble, la muni­ci­pa­lité Piolle arrive à mi-man­dat et a vu sa popu­la­rité quelque peu éro­dée par le plan d’aus­té­rité. Mais du côté de l’op­po­si­tion, le tableau n’est guère relui­sant entre des socia­listes sor­tis lami­nés et plus divi­sés que jamais des der­nières cam­pagnes élec­to­rales et une droite qui essuie échec sur échec depuis de longues années à Grenoble.

Candidat mal­heu­reux aux muni­ci­pales de 2014, Matthieu Chamussy a alors une intui­tion, confor­tée selon lui par les résul­tats des élec­tions pré­si­den­tielles et légis­la­tives. Son idée : « face à une muni­ci­pa­lité d’ex­trême gauche dans la mise sous ten­sion per­ma­nente, il y a un ras­sem­ble­ment pos­sible des modé­rés ». Il vise un « spectre large » car « les cli­vages ne sont plus les mêmes ».

« Les cli­vages ne sont plus les mêmes »

Rappelant sa filia­tion « gaul­liste », il pré­cise : « certes, il existe encore des divi­sions idéo­lo­giques mais sur la réno­va­tion d’une école ou la recons­truc­tion de la voi­rie, je ne vois pas bien où est le cli­vage gauche-droite. » Cette fois-ci, l’al­lu­sion à La République en marche est à peine voi­lée : « Si c’est pos­sible au niveau natio­nal, ça l’est encore plus à l’é­chelle locale. »

Guy Waltisperger vice-président du Cluq (et ancien président), animait l'atelier sur les déplacements. © DR

Guy Waltisperger vice-pré­sident du Cluq (et ancien pré­sident), ani­mait l’a­te­lier sur les dépla­ce­ments. © DR

C’est dans ce contexte que Matthieu Chamussy a lancé son cercle de réflexion, qui s’est réuni pour la pre­mière fois en mars. Mais le pro­chain scru­tin muni­ci­pal étant dans plus de trente mois, pas ques­tion de mettre la char­rue avant les bœufs. Officiellement, l’ob­jec­tif est donc « d’ou­vrir et enri­chir le débat public ».

Concrètement, deux thèmes ini­tiaux ont été dési­gnés : les dépla­ce­ments et la démo­cra­tie locale, fai­sant l’ob­jet d’a­te­liers régu­liers, ani­més res­pec­ti­ve­ment par Guy Waltisperger et Sylvie Drulhon. Deux pro­fils qui collent avec la volonté d’ou­ver­ture affi­chée : le pre­mier, mili­tant asso­cia­tif et vice-pré­sident du Cluq (Comité de liai­son des unions de quar­tier), était numéro trois sur la liste du cen­triste Philippe de Longevialle aux muni­ci­pales de 2014, tan­dis que la seconde était adjointe aux sports de l’an­cien maire socia­liste Michel Destot.

Après une res­ti­tu­tion en séance plé­nière lundi 3 juillet, les pre­mières pro­po­si­tions ont été dévoi­lées publi­que­ment. « Pour l’ins­tant, il s’a­git de pistes de réflexion, pré­cise Matthieu Chamussy. Mais on ne s’in­ter­dit pas de les amen­der. »

Sur les dépla­ce­ments, cinq pistes ont été avan­cées. La pre­mière : mar­quer les espaces et accom­pa­gner les nou­velles mobi­li­tés. Cela passe par une « hié­rar­chi­sa­tion du réseau viaire », que détaille le conseiller muni­ci­pal : « Des voies métro­po­li­taines pour tra­ver­ser la métro­pole, des voies secon­daires et un réseau interne à un quar­tier. Il faut ins­tau­rer un sys­tème de mar­quage hori­zon­tal et ver­ti­cal lisible afin que l’u­ti­li­sa­teur sache où il est. »

Simplifier le sta­tion­ne­ment résidents

Deux mesures sont ainsi pro­po­sées. Tout d’a­bord, sup­pri­mer les doubles voies à sens unique en les trans­for­mant en axes à double sens de cir­cu­la­tion – ce serait par exemple le cas de l’a­ve­nue Marcelin-Berthelot. « Comme ça vient d’un endroit où il n’y en a pas et que ça se ter­mine par un endroit où il n’y en a pas non plus, ces doubles voies à sens unique n’ap­portent pas grand chose », sou­ligne Matthieu Chamussy. Ensuite, mettre un terme au double sens de cir­cu­la­tion dans les ruelles et donc réduire l’es­pace de cir­cu­la­tion à une voie en sens unique, ce qui per­met­trait de « res­tau­rer du sta­tion­ne­ment ».

Le groupe propose de supprimer les zones verte, orange et violette pour instaurer une zone visiteurs et une zone résidents. © Séverine Cattiaux, Place Gre'net

Le groupe pro­pose de sup­pri­mer les zones verte, orange et vio­lette pour ins­tau­rer une zone visi­teurs et une zone rési­dents. © Séverine Cattiaux, Place Gre’net

Deuxième piste : une nou­velle offre de sta­tion­ne­ment. « Aujourd’hui, vous avez soit le sta­tion­ne­ment à la jour­née en P+R (par­king relais) en péri­phé­rie, soit infé­rieur à deux heures dans l’hy­per­centre. On réflé­chit à une offre com­plé­men­taire en péri­phé­rie du centre-ville [entre deux et huit heures] : la per­sonne devra ensuite finir à pied ou en trans­port sen com­mun mais elle se rap­pro­chera sen­si­ble­ment du centre. »

Pour sim­pli­fier la ques­tion du sta­tion­ne­ment rési­dents, les zones verte, orange et vio­lette seraient rem­pla­cées par une zone visi­teurs et une zone rési­dents. Cette der­nière serait sec­to­ri­sée. Ainsi, pour le ticket résident, les habi­tants béné­fi­cie­raient du tarif seule­ment dans un péri­mètre res­treint autour de chez eux, ce ticket étant bien sûr « fait pour que la voi­ture ne bouge pas ».

Trois lignes de télé­phé­rique envisagées

Le transport par câble permettrait de fluidifier le trafic automobile aux entrées de la métropole. © DR

Le trans­port par câble per­met­trait de flui­di­fier le tra­fic auto­mo­bile aux entrées de la métro­pole. © DR

Troisième volet : absor­ber les flux de tra­fic aux entrées de la métro­pole. Les bou­chons sur l’A480 ou la rocade sud sont en effet deve­nus le cau­che­mar des tra­vailleurs pen­du­laires aux heures de pointe, mais aussi de tous les auto­mo­bi­listes, qui peuvent y être confron­tés à tout moment de la journée.

Pour y remé­dier, »Grenoble nous ras­semble » plaide en faveur du trans­port par câble. Une solu­tion qui répond à un double pro­blème : les accès à la métro­pole et la contrainte des finances publiques.

« Le tram­way revient à près de trente mil­lions d’eu­ros le kilo­mètre, alors que le câble a un coût d’in­ves­tis­se­ment dix fois infé­rieur, un coût d’ex­ploi­ta­tion beau­coup moins impor­tant et une vitesse d’ex­ploi­ta­tion bien plus impor­tante », rap­pelle l’élu d’op­po­si­tion. Trois lignes de télé­phé­rique sont envi­sa­gées, com­plé­tées par la créa­tion de gares relais voi­ture-télé­phé­rique : un axe Grésivaudan-Chavant, un deuxième allant de Comboire à la Presqu’île et un troi­sième reliant le bar­rage de Voreppe à l’Esplanade.

« L’élargissement de l’A480, une bonne solu­tion pour flui­di­fier le trafic »

Si la ques­tion n’é­tait pas à l’ordre du jour des ate­liers, impos­sible d’é­lu­der le dos­sier d’en­quête publique sur l’é­lar­gis­se­ment de l’A480 et l’a­mé­na­ge­ment du car­re­four du Rondeau, qui a recueilli un avis favo­rable de la Métropole. « Les deux sont néces­saires », estime l’élu LR, qui cla­ri­fie sa posi­tion : « Concernant la vitesse, je ne vais pas ren­trer dans un débat de pos­ture entre 70 et 90 km/h. La dif­fé­rence pho­nique est minime et pour moi, il faut opter pour une ges­tion dyna­mique des vitesses : on pour­rait envi­sa­ger qu’elle soit limi­tée la nuit à 90 et le jour à 70. »

L'A480 est bouchée à plusieurs heures de la journée. © Manuel Pavard, Place Gre'net

L’A480 est bou­chée à plu­sieurs heures de la jour­née. © Manuel Pavard, Place Gre’net

« Quant à l’é­lar­gis­se­ment [le prin­cipe est de pas­ser l’A480 de deux à trois voies], ajoute-t-il, c’est une bonne solu­tion pour flui­di­fier le tra­fic interne. Les éco­lo­gistes disent que la créa­tion d’une voie sup­plé­men­taire entraîne une aug­men­ta­tion du tra­fic : cela peut être vrai dans cer­tains cas mais ici, avec un ver­rou nord et un ver­rou sud – on est sur deux voies avant et après – il ne peut pas y avoir d’ef­fet aspi­ra­teur. »

« Aménager la rive gauche sur le même prin­cipe que la rive droite »

Quatrième pro­po­si­tion : requa­li­fier les quais, rive gauche. Le prin­cipe : créer une voi­rie sous la berge gauche, de la Porte de France au musée de Grenoble, l’es­pace dégagé étant réservé à l’u­sage des pié­tons et à l’agrément.

Matthieu Chamussy évoque un « effet miroir. La rive droite a été réamé­na­gée, apai­sée, du coup l’i­dée est d’a­mé­na­ger la rive gauche, qui est un endroit patri­mo­nial inté­res­sant, sur le même prin­cipe que la rive droite en ima­gi­nant un lieu de vie sympa le long de l’Isère. »

Navettes sans pilote

Parmi les propositions avancées, mettre des composteurs dans les trams. © Chloé Ponset - Place Gre'net

Parmi les pro­po­si­tions avan­cées, mettre des com­pos­teurs dans les trams. © Chloé Ponset – Place Gre’net

Le der­nier axe de réflexion concerne les trans­ports en com­mun, avec notam­ment l’ex­ten­sion de la durée de vali­dité du ticket à deux heures. « Le ter­ri­toire métro­po­li­tain a explosé mais la durée de vie du ticket est res­tée à une heure », jus­ti­fie le conseiller muni­ci­pal. Autre mesure ima­gi­née : mettre des com­pos­teurs dans les trams – opé­ra­tion­nels uni­que­ment à l’arrêt.

Quid du débat sur la gra­tuité des trans­ports en com­mun, de plus en plus plé­bis­ci­tée ? « Aujourd’hui, le chiffre d’af­faires du SMTC pro­vient à 20 % des abon­ne­ments et achats de tickets, rétorque Matthieu Chamussy. Et il y a la ques­tion de la valeur : même un prix modeste, c’est dif­fé­rent de la gra­tuité. »

Il se dit dès lors « assez réservé » sur la ques­tion, tout en se pro­je­tant dans le futur : « À terme – c’est-à-dire d’ici 20 ans – la solu­tion dans l’hy­per­centre sera une offre de trans­ports en com­mun auto­nomes gra­tuits, avec des navettes sans pilote. »

Le sujet est en tout cas suf­fi­sam­ment impor­tant pour que les futurs exé­cu­tifs (Ville et Métropole) le mettent au débat public. Une belle occa­sion pour un « exer­cice gran­deur nature de démo­cra­tie locale », estime le cercle »Grenoble nous ras­semble », fai­sant ainsi la par­faite tran­si­tion avec le deuxième thème des ateliers.

Conseils de quartier

Sur le plan de la démo­cra­tie locale, le groupe a tra­vaillé sur quatre pistes com­plé­men­taires. Première pro­po­si­tion : rendre aux Unions de quar­tier (UQ) leur rôle d’in­ter­lo­cu­teurs pri­vi­lé­giés de la muni­ci­pa­lité. « Grenoble a une his­toire dense et ancienne dans ce domaine, avec les pre­mières Unions de quar­tier appa­rues dès les années 1920, explique Matthieu Chamussy. Mais depuis, il y a eu un empi­le­ment des outils et des niveaux de concer­ta­tion. »

Les Unions de quartier devront redevenir les interlocuteurs privilégiés de la municipalité. © Florent Mathieu - Place Gre'net

Les Unions de quar­tier devront rede­ve­nir les inter­lo­cu­teurs pri­vi­lé­giés de la muni­ci­pa­lité. © Florent Mathieu – Place Gre’net

La loi Vaillant, en 2002, a ins­tauré l’obligation pour les com­munes de plus de 80 000 habi­tants de mettre en place sur leur ter­ri­toire des conseils de quar­tier per­met­tant une meilleure par­ti­ci­pa­tion des citoyens.

Mais ce sont tour à tour les Conseils consul­ta­tifs de sec­teur (CCS), nés sous Michel Destot, puis les Conseils citoyens indé­pen­dants (CCI), créés par la majo­rité actuelle, qui ont rem­pli cette fonc­tion, sus­ci­tant, selon »Grenoble nous ras­semble », une « mise en concur­rence avec les unions de quar­tier ».

Les bud­gets par­ti­ci­pa­tifs seront sectorisés

Deuxième élé­ment : la mise en place d’as­sem­blées de sec­teur à la demande des unions de quar­tier. Celles-ci réuni­raient alors les unions de quar­tier du sec­teur et devraient per­mettre une par­ti­ci­pa­tion indé­pen­dante des habi­tants non adhé­rents des UQ. De cette façon, indique Matthieu Chamussy, « on garde cette capa­cité de réflé­chir à deux éche­lons dif­fé­rents et on sort de cette concur­rence entre CCS/CCI et unions de quar­tier ». L’objectif est de « faire venir dans le pro­ces­sus de débat public davan­tage d’ha­bi­tants ».

Objectif : des budgets participatifs sectorisés. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

Objectif : des bud­gets par­ti­ci­pa­tifs sec­to­ri­sés. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

Troisième piste : les bud­gets par­ti­ci­pa­tifs seront sec­to­ri­sés afin de garan­tir une répar­ti­tion équi­table sur le ter­ri­toire com­mu­nal. Pour les ani­ma­teurs de l’a­te­lier, les bud­gets par­ti­ci­pa­tifs sont « une ini­tia­tive qui va dans la bonne direc­tion ».

Mais, tem­père Matthieu Chamussy, « il y a des sec­teurs de la ville où il existe un foi­son­ne­ment asso­cia­tif et d’autres où les gens ont d’autres prio­ri­tés ».

Afin de « garan­tir l’é­quité ter­ri­to­riale », au moins un pro­jet par sec­teur serait choisi. Cela impli­que­rait, « à enve­loppe constante, une meilleure répar­ti­tion vers chaque quar­tier ». Le groupe appuie d’autre part la créa­tion d’un « sec­teur ville » – le sep­tième – des­tiné à débattre de pro­jets d’am­pleur municipale.

Suppression du seuil des 20 000 votants

Le dispositif de la votation serait entièrement revu, avec notamment une suppression du seuil des 20 000 votants. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

Le dis­po­si­tif de la vota­tion serait entiè­re­ment revu, avec notam­ment une sup­pres­sion du seuil des 20 000 votants. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net

Enfin, qua­trième et der­nière pro­po­si­tion, peut-être la plus mar­quante : une refonte totale du dis­po­si­tif de la vota­tion. Seul le filtre des 2 000 signa­tures serait maintenu.

Pour le reste, tout serait revu : sup­pres­sion du seuil des 20 000 votants ; dérou­le­ment du vote sur un seul jour, le samedi ou dimanche ; lieux de vote iden­tiques à ceux des élec­tions tra­di­tion­nelles. La dis­pa­ri­tion du seuil des 20 000 sou­lève pour­tant la ques­tion de la légi­ti­mité de la votation.

Peut-on en effet accep­ter qu’un pro­jet d’en­ver­gure soit adopté à 1 050 voix contre 950 ? Matthieu Chamussy balaie ces objec­tions. Selon lui, en levant les freins maté­riels, les gens se dépla­ce­ront en cas d’en­jeu impor­tant : « S’il y a peu de par­ti­ci­pa­tion, c’est que le sujet n’é­tait pas très grave. Si, par exemple, on vote pour ou contre la sup­pres­sion de la cir­cu­la­tion sur le cours Jean-Jaurès, on aura for­cé­ment beau­coup de par­ti­ci­pa­tion ! »

« Apporter une recette équi­va­lente à la dépense engendrée »

En outre, un ultime point a été ajouté à pro­pos de la vota­tion : l’é­qui­libre bud­gé­taire. Chaque ques­tion posée devrait inté­grer cette notion de finan­ce­ment en « appor­tant une recette équi­va­lente à la dépense engen­drée ».

Matthieu Chamussy illustre ce prin­cipe avec un exemple pas tout à fait choisi au hasard : « Pour les biblio­thèques, c’est un vote à majo­rité simple mais on sait que le fonc­tion­ne­ment d’Alliance, Hauquelin et Premol était d’en­vi­ron 230 à 250 000 euros par an au total. Il aurait donc fallu expli­quer com­ment on trouve cette somme, par exemple en rédui­sant de moi­tié le for­mat de la Fête des tuiles ou en ne la tenant que tous les deux ans. »

Après la cou­pure esti­vale, »Grenoble nous ras­semble » repren­dra en sep­tembre par une séance plé­nière où seront défi­nis deux nou­veaux thèmes. Mais ne par­lez sur­tout pas à Matthieu Chamussy de liste ou de pro­gramme élec­to­ral, l’heure n’est pas encore venue : « Bien sûr, on ne peut pas être tota­le­ment décon­necté d’un pro­jet muni­ci­pal, seule­ment on n’est qu’au début de l’été 2017. L’idée maî­tresse, c’est peu importe d’où on vient, est-on sus­cep­tible de par­ta­ger un socle com­mun ? »

Manuel Pavard

Manuel Pavard

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