EN BREF – Suite au rachat, courant 2015, de la branche énergie d’Alstom, le conglomérat américain General Electric envisage de supprimer 345 emplois dans sa filiale GE Hydro sise à Grenoble. C’est du moins la teneur d’un mail interne que la direction a adressé aux salariés ce 4 juillet. En cause, la préparation d’un plan de restructuration dû principalement aux « difficultés structurelles » que rencontre le secteur Hydro de General Electric confronté à un marché hautement concurrentiel.
Coup dur pour les ex-salariés grenoblois du groupe Alstom Energies racheté en 2015 par le géant américain General Electric (GE).
Sur les 800 postes que compte la filiale grenobloise spécialisée dans la fabrication de turbines hydroélectriques (GE Hydro), 345 seraient concernés, à terme, par un plan de restructuration destiné à améliorer « l’efficacité opérationnelle » de cette banche du groupe. C’est du moins la substance d’un mail, en date du 4 juillet, que leur a envoyé leur direction, rapportent Le Parisien-Aujourd’hui en France – où il est publié in extenso – ainsi que le Dauphiné libéré.
GE Hydro rencontre des « difficultés structurelles »
Dans son courrier, la direction avoue n’être pas parvenue « à atteindre ses objectifs financiers notamment en raison d’une structure de coût excessivement élevée ». Et ce malgré quelques progrès et « un programme de transformation à la fois long, ambitieux » de transformation de son activité entamé en 2016. Avant d’évoquer « des difficultés structurelles qui, dans un marché hautement concurrentiel, menacent sa compétitivité ».
Yves Rannou, le président directeur général de GE Hydro qui signe le courrier, va même plus loin. « Avec l’organisation actuelle, nous ne sommes pas en mesure de mener à bien notre mission fondamentale, qui consiste à développer notre carnet de commandes, à augmenter notre chiffre d’affaires, à honorer correctement nos contrats et à rétablir notre rentabilité », précise-t-il.
Néanmoins, la direction a confirmé au Dauphiné libéré avoir « entamé des discussions avec l’IRS, l’instance représentative des ex-employés d’Alstom Énergie au niveau européen, au sujet d’un projet de plan de réorganisation concernant nos activités, que nous jugeons nécessaire afin de positionner celles-ci avec succès dans un marché de plus en plus compétitif ».
« On ne va pas laisser faire ! »
Toujours est-il que l’annonce n’a pas manqué de faire réagir Christophe Ferrari, le président de Grenoble-Alpes Métropole. « On ne va pas laisser faire, s’est-il insurgé, rapporte Le Dauphiné libéré. J’en appelle au président de la République. Il a été au cœur du mariage entre General Electric et Alstom. Il est aujourd’hui le chef de l’État, il ne peut pas laisser une situation comme celle-là ».
Par ailleurs et sans être grand clerc, les réactions des salariés ne devraient pas se faire attendre puisque une rencontre avec les représentants du personnel est programmée pour ce vendredi 7 juillet afin de leur présenter le plan de réorganisation. À suivre donc.
Joël Kermabon