Annie David, sénatrice communiste de l’Isère, relaie, ce vendredi 30 juin, un communiqué émanant des sénatrices et sénateurs du Parti communistes et du Front de gauche où ces derniers exposent les raisons de la non-participation de leur groupe au Congrès de Versailles de ce lundi 3 juillet.
« Le président de la République a décidé, dans une urgence savamment organisée, de convoquer le Parlement en congrès ce lundi 3 juillet pour nous abreuver de son discours », commencent-ils par expliquer. Avant de lancer, laconiques : « Ce sera sans nous, députés communistes et sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen ». Le ton est donné, ils bouderont donc la réunion des deux chambres parlementaires devant lesquelles Emmanuel Macron doit s’exprimer ce prochain lundi.
Une volonté de soumettre le Parlement
« Nous n’irons pas à Versailles adouber le monarque présidentiel. Nous n’irons pas à Versailles pour valider le court-circuit du travail de l’Assemblée, à la veille du discours de politique générale du Premier ministre et du vote de confiance au gouvernement – ou de défiance ? – qui doit s’ensuivre », avertissent les élus. Qui poursuivent : « Ce n’est pas respectueux de l’Assemblée nouvellement élue et un mauvais présage sur le rôle dévolu aux députés et aux sénateurs dans cette législature qui s’ouvre ».
Ces derniers affirment ne pas accepter la volonté, dont ils soupçonnent Emmanuel Macron, de tenter de « soumettre le Parlement ». Des soupçons confirmés par certains prémices estiment-ils. « On le mesure déjà avec la volonté du recours aux ordonnances et le projet de loi d’habilitation en préparation », affirment, non sans méfiance, les parlementaires de la chambre haute. Et de conclure. « Avec ce type de fonctionnement, ce n’est pas la République qui est en marche, mais le Parlement qui est mis au pas, au mépris du fonctionnement des institutions et de l’équilibre des pouvoirs », taclent les sénateurs et sénatrices.
JK