« Quelle forêt pour nos enfants ? » interpelle le Syndicat national unifié des personnels des forêts et de l’espace naturel (Snupfen Solidaires). En cause, la gestion des espaces forestiers par l’Office national des forêts (ONF) mais aussi sa politique de l’emploi, dénoncée le 14 juin à l’occasion d’un mouvement de grève. De « nombreux postes en souffrance » ne seront pas renouvelés en Auvergne-Rhône-Alpes, selon le syndicat.
Pour le Snupfen, la direction de l’ONF mène une véritable « politique de destruction de postes », au profit de l’embauche de contrats précaires. Et cela malgré des alertes répétées de la part des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), assure le syndicat. Une « œuvre de sape généralisée du métier de forestier », estime le syndicat.
Une « dégradation des écosystèmes forestiers » ?
Le Snupfen rappelle que la forêt a été placée « au cœur de la solution climatique prônée lors de la Cop21 ». Tout comme elle était l’un des enjeux du Grenelle de l’environnement.
Et pourtant, « l’organisme chargé de la gestion multifonctionnelle de la forêt publique française continue de se faire découper en rondelles par le couperet de la gestion comptable au service de l’industrie du bois », écrit le syndicat, adepte sans surprise de la métaphore forestière.
Et le Snupfen de mettre en avant le « coût environnemental » d’une gestion où « tout est bon pour faire sortir du cash ». Il dénonce ainsi la plantation de résineux à forte productivité concourant à une dégradation progressive des écosystèmes forestiers. Des écosystèmes « qui n’ont pourtant pas comme unique vocation de fournir du bois », se désolent les syndicalistes.