Dans un communiqué, Paul Bron annonce son soutien, « à titre personnel » à « Ensemble pour gagner ! ». Sur la première circonscription de l’Isère, le conseiller municipal de l’opposition de gauche à la Ville de Grenoble ne soutiendra donc pas Eric Grasset, candidat investi par le PS avec qui il a partagé les bancs de la majorité de 2008 à 2014, mais Nicolas Kada, le candidat soutenu par EELV et Eric Piolle.
De la même façon, l’élu grenoblois ne soutiendra pas plus, sur la troisième circonscription, le député sortant Michel Destot, dont il a été l’adjoint à l’éducation pendant six ans mais Soukaïna Larabi, l’ex-socialiste désormais exclue du PS.
Le divorce avec les socialistes – dont il partage les bancs au sein de l’opposition municipale – est-il consommé ? Paul Bron s’en défend. « Je ne lâche » pas Michel Destot, souligne-t-il sur sa page Facebook. « Je ne suis ni attaché, ni dépendant, ni au PS. Michel Destot a été un bon maire, mais je suis fermement contre le cumul des mandats dans le temps. Un 7e mandat est inadmissible. » Un choix très personnel. Le mouvement citoyen local dont il est issu (Go citoyenneté, visiblement divisé) a, lui, décidé de ne pas prendre parti.
« Nicolas Kada et Soukaïna Larabi incarnent actuellement le mieux le désir de rassemblement de la gauche pour plus de solidarité et d’hospitalité, poursuit Paul Bron. Le clivage libéralisme/socialisme existe encore, il repose surtout sur une différence de jugement quant à l’origine et aux fondements des inégalités entre les hommes. La recomposition d’une gauche nouvelle qui va s’opérer ouvre beaucoup de perspectives ».
PC