EN BREF – Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat était à Fontaine, ce mercredi 5 avril. À ses côtés Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental de l’Isère, Michel Savin, sénateur de l’Isère, mais aussi Vincent Chriqui, maire de Bourgoin-Jallieu et directeur de campagne de François Fillon. Tous réunis avec un objectif : appeler à voter pour le candidat de la droite et du centre à la présidentielle.
« La campagne a été compliquée mais, depuis quelques jours, ça s’inverse », assure Michel Savin, soulagé. « Les Français se demandent : “Qui va être capable, qui a la carrure et la stature pour nous représenter au niveau international ?” »
Nul besoin d’être grand clerc pour connaître sa réponse… Chacun leur tour, les élus Les Républicains (LR) ont ainsi exposé les raisons les poussant à se mobiliser autour de François Fillon.
Confiant en « une dynamique favorable à François Fillon », Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a tout de même mis en garde les électeurs : « Aujourd’hui, une élection présidentielle se joue au premier tour et non plus au deuxième. » Et de se livrer à une critique en règle des adversaires politiques de François Fillon. Emmanuel Macron ? « C’est léger et ça sonne creux. » Marine Le Pen ? « Elle conduira la France et les Français à la ruine et au déchirement. » Tout en ayant bien conscience d’avoir à convaincre une partie de son électorat pour pouvoir l’emporter.
Fillon va « rallumer les moteurs de l’économie »
Le président du groupe LR au Sénat dresse un bilan plus que négatif du quinquennat écoulé. Pour lui, « la France est l’homme malade de l’Europe ». Et de prendre l’exemple de l’Espagne qui, « l’an dernier, a eu trois fois plus de croissance que la France ». Pour lui, pas de doute, François Fillon sera le président qui « va rallumer les moteurs de l’économie que sont les investissements des entreprises et le pouvoir d’achat des Français ».
Parmi les points évoqués du programme du candidat de la droite et du centre : l’économie, au centre des futures réformes, que ce soit sous la forme de la réduction des dépenses publiques – avec « 100 milliards d’économies » – sur la révision du code du travail, avec « la suppression des 35 heures », ou bien encore, « moins de taxes et de charges pour les entreprises et les Français ».
Quant au retraites, elles bénéficieront d’une « revalorisation pour celles à moins de 1 000 euros par mois et pour les pensions de réversion. […] La contrepartie c’est qu’on va repousser petit à petit l’âge de la retraite à 65 ans pour tenir compte de l’espérance de vie ».
Tourner la page du « laxisme pénal »
En matière de sécurité, l’élu garantit « de tourner la page des années Taubira, c’est-à-dire du laxisme pénal ». Il prône ainsi une plus grande fermeté, qui se traduirait par « la construction de prisons et la remise en vigueur des peines plancher ». Pour ce qui est du « terrorisme islamique », d’après lui, Fillon est l’homme qu’il faut : « Il luttera contre la radicalisation de ces barbares avec une main qui ne tremblera pas car c’est un homme d’État. »
Les quatre élus LR invitent ainsi les électeurs à aller voter « en leur âme et conscience » sans tenir compte de l’élection faite, d’après Bruno Retailleau, par « le microcosme parisien, la sphère politico-médiatique et les sondages ».
Albéric Marzullo, correspondant à Fontaine