FOCUS - Éric Piolle, maire de Grenoble, accompagné de Bernard Macret, adjoint aux solidarités internationales, est en déplacement en Israël et dans les territoires palestiniens depuis ce samedi 25 mars jusqu'au vendredi 31. Contrairement à d'autres événements, largement médiatisés en amont, les communicants de la Ville se sont montrés très discrets au sujet de ce voyage dévoilé à la dernière minute. Son but officiel ? Assurer "le suivi des projets réalisés entre Grenoble et ces territoires ».
Le maire de Grenoble a donc finalement rejoint la Terre promise… Dès le 16 mars, Place Gre'net avait interrogé la Ville sur l'absence prolongée d'Eric Piolle et sur un éventuel voyage prévu à l'étranger au vu du “trou” dans son agenda. Mais, le cabinet du maire avait refusé de nous en dire plus…
Il ne fallait visiblement pas ébruiter ce déplacement, jusqu'à ce communiqué laconique, tombé vendredi 24 mars peu après 17 h 30. "Eric Piolle, maire de Grenoble et Bernard Macret, adjoint aux solidarités, seront en déplacement en Israël et en Palestine (sic) du samedi 25 mars au vendredi 31 mars 2017 pour le suivi des projets réalisés entre Grenoble et ces territoires."
Des projets évoqués en quelques lignes, avec l'agenda complet du maire au cours de ce voyage. Une forme tout à fait inhabituelle de communication pour un déplacement durant tout de même une semaine entière.
Qui fait partie du voyage ? Outre le maire et son adjoint aux solidarités internationales, la délégation – dont la composition exacte ne nous a pas été communiquée – est au moins accompagnée d'une journaliste du Dauphiné libéré. À l'heure de la rédaction de cet article, la visite est déjà bien entamée (cf. encadré ci-dessous).
L'opposition dénonce "un voyage en catimini"
"Nous avons trouvé assez singulier d'être informés après coup de son départ [celui d'Éric Piolle, ndlr] », souligne Matthieu Chamussy, le président du groupe Les Républicains - UDI et Société civile.
Jérôme Safar, le président du groupe Rassemblement de gauche et de progrès, ne dit pas autre chose. "Nous ne sommes jamais avertis lorsqu'il y a des déplacements, ce qui n'est pas conforme aux usages républicains », regrette l'élu, qui assure n'avoir pas encore reçu le programme du voyage.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 77 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous