FOCUS - À l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, la Société publique locale Eaux de Grenoble Alpes et son président Olivier Bertrand font le point sur la politique sociale de l'eau que la Métro veut mettre en œuvre. Et ceci à travers un mode de remboursement sur les factures des plus précaires.
« Mettre en place une véritable politique sociale de l'eau. » C'est ainsi qu'Olivier Bertrand, président de la Société publique locale (SPL) Eaux de Grenoble Alpes – et également conseiller municipal de Grenoble – définit l'un des objectifs-clés de la Métropole, son principal actionnaire. Et ceci à l'occasion du 22 mars, autrement dit du “Water day” ou, en bon français, de la Journée mondiale de l'eau.
Car c'est à Grenoble-Alpes Métropole qu'est revenue, en 2015, la compétence de la gestion du réseau d'eau potable sur les 49 communes qui la composent. Un changement de gestion autour duquel la Régie des eaux de Grenoble s'est transformée en SPL, le 1er janvier 2014.
Une gestion de l'eau 100 % publique
Ce nouveau statut, Olivier Bertrand le vante, estimant que la SPL « offre la souplesse de la gestion privée tout en gardant un esprit de service public ». La société publique locale est en effet composée d'un actionnariat totalement public. Elle ne peut travailler que pour ses actionnaires, et ne peut par exemple participer à des appels d'offre.
« Il était bien prévu que nous gérions l'eau sous un mode de gestion 100 % public », insiste Olivier Bertrand, qui rappelle la privatisation de l'eau à la fin des années 80 sous le mandat d'Alain Carignon. Une privatisation dont les circonstances ont valu à l'ancien maire d'être condamné à quatre ans de prison ferme pour corruption et abus de biens sociaux.
« À partir de ce moment-là, nous avons fait à Grenoble un véritable travail sur la notion de service public de l'eau, qui s'est concrétisé par la remunicipalisation en 1995, et la création d'une régie en 2000. Un travail très important sur des objectifs qui sont toujours les nôtres aujourd'hui : maintenir un service 100 % public, une gestion avec une implication forte des usagers, et un tarif de l'eau le plus juste possible », précise encore le président d'Eaux de Grenoble Alpes.
Une tarification sociale de l'eau
Et s'il faut parler de justice, la question de la tarification sociale de l'eau s'est posée à la Métropole. La première piste évoquée était celle des « premiers mètres cubes gratuits », finalement abandonnée après étude.
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