FOCUS – Dimanche 19 février à Paris, les Brûleurs de Loups et les Dragons de Rouen se retrouvent en finale de la Coupe de France. La saison dernière, les Rouennais avaient soulevé le trophée aux dépens des Grenoblois (4−2). Pour les Isérois, l’occasion est belle de décrocher une première Coupe de France depuis 2009. Cette saison, ils ont battu trois fois sur quatre les Normands en Saxoprint Ligue Magnus, le championnat. Entre deux des grandes places fortes et rivales du hockey français, le choc promet beaucoup.
Les spectateurs de l’AccorHotels Arena devraient être gâtés dimanche avec le match en direct retransmis dès 15 heures sur Canal + Sport et France Ô. L’enceinte parisienne accueille une affiche de gala pour cette finale de la Coupe de la France entre Rouen et Grenoble. Il s’agit du remake de la saison dernière remportée par les Rouennais (4−2). Rouen est sans doute la meilleure équipe française de ces dernières années. Grenoble, de son côté, renaît cette saison après plusieurs exercices compliqués. Le choc promet des étincelles entre deux formations qui ont développé une forte rivalité au fil des années.
« Depuis treize ans que je suis en France, il y a toujours eu des matches spéciaux entre Grenoble et Rouen », explique Edo Terglav, l’entraîneur des Brûleurs de Loups. « Ce sont les deux plus gros clubs en France. Quand tu joues contre Rouen, tu ne veux pas perdre, tu ne peux pas passer à côté. La motivation est toujours là. Il n’y a pas besoin d’en parler, les joueurs savent ce qu’il y a en jeu. »
« Que ce soit sur la glace avec les joueurs ou dans le public, il y a une rivalité », complète Julien Baylacq. « En plus, ça fait un peu Sud contre Nord. Ce sont les histoires de hockey. Avec du spectacle, c’est toujours bon. »
Terglav : « C’est au tour de Grenoble de gagner les titres »
Quelles différences entre un Grenoble-Rouen et un derby Grenoble – Villard-de-Lans, quand les Ours évoluaient encore en Ligue Magnus ? « Un match contre Rouen, peut-être que la France entière est un peu plus concernée. En plus, c’est une finale à l’AccorHotels Arena, donc il y a des choses qui se rajoutent en plus de ce match un peu spécial », répond l’attaquant grenoblois. « Quand on jouait le derby contre Villard, c’était la région grenobloise et le Vercors qui s’affrontaient. C’était une question d’orgueil, de fierté… C’était un peu aussi David contre Goliath, gros budget contre petit budget. Avec Rouen, c’est un autre style de match. »
Cette saison, les Brûleurs de Loups semblent en mesure de remporter leur première Coupe de France depuis 2009. Pour leur part, les Dragons de Rouen ont l’occasion d’être les premiers à remporter ce trophée trois fois de suite. « Depuis dix ans, Rouen est l’équipe qui a gagné le plus de championnats et de coupes. On veut montrer qu’on est capables de jouer contre eux. C’est au tour de Grenoble de gagner les titres », considère Edo Terglav.
Avec leurs excellents parcours en Ligue Magnus (32 victoires en 41 matches) et en Coupe de France, les Brûleurs de Loups prouvent qu’ils ont le potentiel pour le faire.
Baylacq : « On n’est jamais favoris contre Rouen »
Grenoble a notamment battu trois fois Rouen en quatre rencontres de championnat. Le 9 – 2 infligé par les Brûleurs de Loups le 11 décembre reste encore dans les mémoires. Malgré ces statistiques favorables, les Grenoblois refusent toutefois d’endosser l’étiquette de favori. « On fait une bonne saison, mais on n’est jamais favoris contre Rouen », juge Julien Baylacq. « Les Rouennais savent jouer les finales et les gagner. Ils l’ont prouvé. Oui, on les a rencontrés plusieurs fois, oui on a gagné contre eux, mais je pense qu’ils n’étaient pas à leur meilleur niveau. Aujourd’hui, ils jouent très bien. »
« Ça va un match serré. Ça va se décider sur les détails », estime Edo Terglav. « Il ne faut pas être impressionné de jouer à Paris devant 15 000 personnes. Il faut se concentrer se ce qu’on peut faire sur la glace. L’envie d’aller chercher ce match-là va être le plus important. Quand on a gagné contre eux, on voulait les battre. Je veux qu’on ait le même état d’esprit dimanche. »
Ne pas rater l’entame de match comme la saison dernière
« On a envie d’avoir une première récompense pour notre travail effectué cette saison. Je pense que notre groupe et le club le méritent », déclare Julien Baylacq. Pour ce faire, il ne faudra pas reproduire les mêmes erreurs qu’en finale l’année dernière. Cette fois-ci, il s’agira de ne pas encaisser deux buts lors des cinq premières minutes. Julien Baylacq le sait : « Le discours qu’on va faire passer à tout le monde, c’est qu’il va falloir être prêts dès le début parce que Rouen est vraiment une équipe qui sait jouer les finales. Et elle est prête dès l’entame de match. » Les Brûleurs de Loups devront donc empêcher d’entrée les Dragons de cracher du feu.
Laurent Genin