DÉCRYPTAGE – Guérilla urbaine sur fond de trafic de drogue, climat d’insécurité ambiant exacerbé par des forces de police à cran, chômage des jeunes, et toujours cette supérette aux abonnés absents. Et maintenant la Maison de l’enfance Bachelard qui bat de l’aile… Le programme du renouvellement urbain, à l’œuvre depuis des années dans le quartier Mistral-Lys rouge, certes ambitieux, ne s’attaque pas aux problèmes de fond.
Nouvelle résidence et nouveau centre de santé Mistral, en rez de chaussée, inaugurés en octobre 2016. © Séverine Cattiaux – placegrenet.fr
C’est à coups de millions* que se redessine, depuis 2003, le quartier Mistral-Lys Rouge : démolitions et rénovations de tours, diversification de l’habitat et inaugurations de nouveaux bâtiments…
Dernières livraisons en date : le Centre de santé Mistral au 69 de l’avenue Rhin et Danube, fin octobre 2016, et l’hôtel d’artisanat et innovation sociale (Artis), un mois après.
Les transformations du quartier Mistral sont concrètes, l’ouvrent sur l’extérieur, toujours dans cette idée de le désenclaver, de le banaliser… Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Aux dires des riverains, les difficultés tenaces de Mistral-Lys Rouge – quartier estampillé « prioritaire » comme plus de 460 quartiers en France parce que la concentration de la pauvreté y est forte –, demeurent.
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