Les Jeunes Écologistes de Grenoble organisent un rassemblement de soutien, ce vendredi 10 février, de 18 heures à 21 heures, place Notre-Dame, à Grenoble, suite aux violences policières commises à l’encontre de Théo à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
« Rassemblons-nous et manifestons dans toutes nos villes pour contester la toute-puissance policière », peut-on lire sur la page Facebook du collectif « Grenoble soulève toi ».
Théo, le jeune homme de 22 ans, gravement blessé, est toujours hospitalisé suite à sa violente arrestation, le jeudi 2 février à Aulnay-sous-bois. Selon son récit, les policiers lui auraient asséné des coups, avant de le violer avec une matraque. Souffrant d’une grave déchirure au rectum, Théo a été opéré en urgence et porte désormais une “poche” gastrique.
Nouveaux éléments de l’enquête, nouvelle vague d’indignation ?
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les internautes à s’indigner de ces dérives policières. Des manifestations ont déjà eu lieu à Paris, Rennes et Nantes, le 8 février. Ce week-end, d’autres rassemblements sont organisés partout en France, notamment à Besançon, Chambéry et Montpellier.
À Grenoble, Les Jeunes Écologistes soulignent que cette « violence policière » n’est pas un fait isolé. En plus des contrôles aux faciès et des manifestants blessés, notamment lors de la « Loi Travail », ils rappellent la mort de Rémi Fraisse, qui avait suscité une importante vague d’indignation en France.
« L’Affaire Théo » pourrait prendre une autre tournure suite aux premières conclusions de l’enquête rendue le 9 février par “la police des polices”, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Bien que le jeune homme souffre d’une grave déchirure à l’anus, le rapport retient le caractère « non intentionnel » du geste du policier mis en examen pour viol. L’IGPN privilégie ainsi l’hypothèse de « l’accident ». De nouveaux éléments susceptibles d’amplifier la colère de la population civile.
AMa