« Objectif 2019 » : c’est par ces mots que le Centre hospitalier de Voiron présente sur son site Internet le futur pôle hospitalier public-privé du Pays voironnais. Le terrain n’attendrait plus que le début des travaux pour que le projet devienne réalité. A ceci près que des espèces protégées qui y vivent vont voir leur habitat détruit…
Les travaux du futur pôle hospitalier public-privé du Pays voironnais devraient commencer en mai ou juin, d’après Jean-Paul Bret, président de la communauté de communes, comme il l’a confié à nos confrères de L’Essor.
Pourquoi un nouvel hôpital ? « La création d’un nouveau pôle hospitalier à Voiron répond à un besoin crucial et croissant en matière de santé, estiment ainsi les services de la Communauté d’agglomérations du Pays voironnais. A l’horizon 2020, le Voironnais représentera un bassin de santé de près de 170 000 personnes auquel l’actuel hôpital, enclavé et saturé, ne pourra pas répondre. »
Un coût de 6,5 millions pour le Pays voironnais
Situé à Voiron, dans le secteur des Marteaux, ce nouveau pôle hospitalier se situera à proximité de l’A48 et des avenues de la Brunerie et du 8 mai 1945. Une configuration « permettant une desserte rapide de l’ensemble du bassin voironnais ».
Le Pays voironnais mise beaucoup sur ce pôle ambitieux, comme en témoigne la vidéo de près de trois minutes qu’il lui consacre. Son coût prévisionnel s’élève, pour la Communauté d’agglomérations, à 6,5 millions d’euros. Auxquels il faut encore ajouter 5 millions d’aides provenant de la Région Auvergne – Rhône-Alpes et du Département de l’Isère.
L’habitat de « nombreuses espèces patrimoniales » sur le point d’être détruit
Parmi ces coûts figurent notamment des infrastructures routières, avec la création d’une voirie, reliant la RD1076 et la RD1075. Le pôle hospitalier en lui-même sera réalisé en partenariat avec un acteur de santé privé, la Clinique de Chartreuse.
Le Pays voironnais aura par ailleurs pour obligation de « recréer un nouvel habitat pour les espèces impactées » par la construction de ce pôle, ainsi que l’indique l’avis de l’Autorité environnementale de la Région. Car de « nombreuses espèces patrimoniales » vont voir leur habitat détruit. En l’occurrence, le grand-duc d’Europe, le torcol fourmilier ou encore le triton alpestre. Quant à ces mesures « compensatoires », elles ne sont pas précisées dans ce document, ni même le lieu où elles devraient être mises en place…