CLINATEC ÉPISODE 7 | Les possibilités d’intervention sur le système nerveux au moyen de neuroprothèses sont aujourd’hui multiples. Quelles autres technologies de rupture développées à Grenoble préfigurent la médecine de demain pour les pathologies cérébrales ? Faut-il avoir peur du transhumanisme, à savoir l’usage des sciences et techniques pour améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains ? Le chercheur et neuro-oncologue grenoblois François Berger, ancien directeur de Clinatec, nous apporte son éclairage.
Professeur de médecine et chercheur grenoblois spécialisé dans les nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives (NBIC), François Berger, ancien directeur de Clinatec, est aujourd’hui neuro-oncologue au Centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes (Chuga).
Il est également responsable de l’unité mixte de recherche « Neuro Oncology and Physic for medecine » de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) à l’Institut des neurosciences de Grenoble (ING).
Ses interventions dans les médias sur les questions éthiques soulevées par les progrès des neurosciences liés aux technologies laissent penser qu’un certain danger ou du moins malaise existe.
De fait, les technologies de pointe développées en particulier à Grenoble représentent un espoir de s’extraire des impasses thérapeutiques, selon le chercheur. Mais ces innovations, ne pourraient-elles pas être utilisées à d’autres fins que la seule médecine ? Comment se protéger du risque d’éventuelles dérives ? Éléments de réponse.
À Grenoble, l’alliance des neurosciences et des techniques a été scellée il y a une vingtaine d’années par la découverte de la Stimulation cérébrale profonde par les Prs Benabid et Pollak. Le rapprochement des neurosciences et des technologies est-il vraiment fondamental pour la médecine ?
François Berger – Oui, le besoin est phénoménal pour les pathologies cérébrales. Beaucoup de cancers, par exemple, ne répondent absolument pas aux thérapies développées par l’industrie pharmaceutique. Les autres alternatives, comme les greffes, les thérapies géniques, ne donnent pas de résultats probants pour les tumeurs cérébrales.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 80 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous