Après un « vernissage judiciaire » ou le soutien affiché de « cent intellos à lunettes », Le Postillon n’a pas l’intention de déposer les armes, ni son sens de l’humour. C’est ainsi une « soirée dommages et intérêts » qu’il organise le lundi 30 janvier, au 102 rue d’Alembert à Grenoble, de 19 à 22 heures.
Attaqué en justice par le maire de Pont-de-Claix (et président de la Métro) Christophe Ferrari et sa directrice de cabinet Yveline Dennat, Le Postillon a été condamné en première instance pour injure et diffamation.
Une condamnation sévère : 2 000 euros d’amende dont 1 000 euros avec sursis, plus 2 000 euros de dommages et intérêts à verser à Yveline Dennat, 1 500 euros de dommages et intérêts à Christophe Ferrari, auxquels s’ajoutent encore 1 200 euros de frais de justice pour chacun. Soit une somme de 6 900 euros à débourser pour le « meilleur journal grenoblois du monde », qui a fait appel de la décision.
Le jugement de la cour d’appel rendu le 30 à 14 heures
Le jugement de la cour d’appel de Grenoble sera rendu, sauf retard ou report, le lundi 30 janvier à 14 heures. Un « événement » que le journal local entend bien fêter au 102 rue d’Alembert, avec « entrée libre en cas de victoire » et « entrée à 5 euros en cas de défaite ».
Le Postillon demeure ainsi fidèle à une tradition satirique que résumait Reiser en une du Charlie Hebdo du 20 mai 1974 : « De toute façon on se saoule la gueule ! de rage / de joie. »
Au programme de la soirée : un bouclage participatif du numéro 39 du journal, des pizzas, de la soupe à l’oignon et de la danse.
Mais le faire-part ne manque également pas d’annoncer des invités aussi prestigieux que Michel Fugain, Jeannie Longo, Geneviève Fioraso, Jérôme Safar ou encore Alain Carignon. Le tout « sous réserve », précisent toutefois les organisateurs, probablement conscients des agendas très chargés de chacun.