Effectif depuis le 1er janvier 2017, le congé de proche aidant permet d’obtenir un congé sans solde afin de pouvoir s’occuper d’une personne handicapée ou en perte d’autonomie. Une réalisation de la secrétaire d’État chargée de l’autonomie Pascale Boistard et de sa ministre de tutelle de la Santé Marisol Touraine qui n’est pas du goût de l’Association France dépendance et de son président Jérôme Ripoll.
Dans une lettre ouverte adressée à la ministre, Jérôme Ripoll ne mâche pas ses mots. « Comment votre gouvernement peut-il parler d’avancée sociale ? […] En période de crise, quel aidant peut se permettre de poser un, deux, trois, voire six mois de congé sans solde ? »
L’association, par la voix de son président, juge que « l’urgence n’était donc pas de priver les aidants de revenus, via un congé sans solde, mais de simplifier l’accès à l’APA [allocation personnalisée d’autonomie, ndlr] et de la revaloriser significativement ».
« Un parcours du combattant »
Et Jérôme Ripoll de souligner les délais de plusieurs mois pour que soit établi le degré de dépendance des personnes et, ainsi, le niveau de leur allocation. L’association France dépendance demande à ce que ce degré soit immédiatement établi par le médecin gériatre.
« La création et la tarification des établissements et des services sociaux, la coordination de l’action envers les personnes âgées, les procédures d’agrément des services d’aides à domicile… la personne dépendante et son entourage vivent un parcours du combattant et se perdent dans les méandres administratifs que vous n’avez en rien simplifiés », juge encore Jérôme Ripoll.
FM
Jérôme Ripoll, figure politique locale
L’Association France dépendance – dont le siège social se trouve à Montbonnot-Saint-Martin – veut « simplifier la vie des dépendants et des accompagnants dans leurs démarches administratives et dans leurs relations avec les organismes publics ». Elle affirme avoir enregistré plus de 40 000 visiteurs sur son site internet ouvert en avril 2016.
Son président, Jérôme Ripoll, est une figure politique locale. Ancien syndicaliste CGT et ex-président de l’UMP 38, il avait projeté d’être candidat à la primaire pour les élections municipales de 2014 avant d’en claquer la porte.
Fin 2013, il s’était également distingué en adressant – déjà – une lettre pour le moins cinglante aux cinq candidats déclarés, au nom de son collectif de syndicalistes Aux urnes citoyens. Un collectif qui semble aujourd’hui ne plus donner signe de vie.