FOCUS - La CCIAG, Compagnie de chauffage urbain, verra sa délégation de service public remise en cause en 2018 par la Métro. Un appel d'offres se profile et, avec lui, le désir de mieux faire connaître l'entreprise et de faire valoir ses points forts ainsi que ses projets et objectifs. Car tout ne semble pas joué d'avance…
Qualité, coût, transparence, respect de l'environnement… Pour ses dernières délibérations de l'année, adoptées le 16 décembre 2016, la Métro entend bien rebattre les cartes du chauffage urbain. Actuellement, la majorité du réseau est exploitée par la Compagnie de chauffage intercommunale de l'agglomération grenobloise (CCIAG), mais la délégation de service public dont bénéficie cette société anonyme d'économie mixte locale (SAEML) arrive à expiration en 2018. Et la Métro semble bien décidée à faire jouer la concurrence à l'occasion d'un appel d'offres.
Ce n'est donc pas un hasard si la Compagnie de chauffage de l'agglomération désire aujourd'hui, ainsi que le dit son président Hakim Sabri, « faire le point et expliquer tout le travail fait en interne », auprès du public comme des usagers, avec lesquels elle essaye de nouer un véritable dialogue.
Société assez mal connue, la CCIAG gère pourtant un réseau aussi dense que complexe, et fournit en chauffage la bagatelle d'environ 95 000 “équivalents logements”. « Concrètement, nous chauffons 46 000 logements et, en complément, différents établissements comme des bureaux, des centres commerciaux, des hôpitaux, tout ce qui est en gros construit sur la zone urbaine de l'agglomération, avec plus de 1 100 postes de livraison aux pieds des bâtiments », détaille Sylvain Cloarec, directeur du développement et de son service client.
Ce réseau d'importance s'est doté d'un nouveau directeur général, Thierry Duflot, qui a quitté la Société d'économie mixte nantaise qu'il dirigeait pour rejoindre la CCIAG en juin 2016. Un nouveau directeur pour préparer un appel d'offres d'ampleur ? La compagnie veut en tout cas clairement mettre en avant ses bons points.
Objectif : 75 % d'énergies renouvelables
Premier point fort : la part importante d'énergies renouvelables utilisée à l'intérieur de son réseau : 62 à 63 %, selon Hakim Sabri. « L'objectif de la Compagnie de chauffage est de monter cette part à pratiquement 75 % », et ceci à l'occasion notamment de la construction d'une nouvelle « unité de chaleur » sur la Presqu'île scientifique.
De quelles énergies renouvelables parle-t-on ? « Les ordures ménagères, les farines animales et le bois », mentionne Philippe Clolot, directeur technique et Production. « Avec des systèmes de filtration qui font que nous sommes très en-deçà des seuils réglementaires ! », précise pour sa part Thierry Duflot.
« L'épisode de pollution que nous venons de vivre n'est certainement pas imputable au chauffage urbain. La fumée qui s'échappe des cheminées de la Compagnie de chauffage est impressionnante, mais ce n'est pas elle qui pollue », insiste encore le directeur général, avant d'énoncer son objectif à terme : « se passer des énergies fossiles ».
Vers un raccordement du réseau à la plateforme du Pont-de-Claix ?
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 44 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous