Les recours judiciaires n’y ont rien fait, les interpellations politiques non plus. Les ex-salariés d’Ecopla qui, depuis plusieurs mois, se battent pour reprendre leur usine de Saint-Vincent-de-Mercuze en Scop, ont décidé de prendre les choses en main. Les voies légales ont été épuisées ? Dès le 14 janvier prochain, les ex-Ecopla envisagent, si aucune autre solution n’émerge d’ici là, d’occuper illégalement le site et de s’affranchir des cadenas posés par le repreneur d’Ecopla, le groupe italien Cuki Cofresco.
« On choisit de franchir la ligne jaune mais parce qu’on y est contraint, résume une des ex-salariée, Karine Salaün. De notre côté, on a tout tenté. On prévoit donc une action symbolique et citoyenne pour dire que l’on n’est pas d’accord. »
Action de la dernière chance ? Depuis la décision du tribunal de commerce de Grenoble de céder le dernier fabricant français d’emballages alimentaires en aluminium à un groupe italien, les ex-salariés, dont le projet de reprise en Scop a été écarté, ne désarment pas. « Juridiquement, on a perdu. On nous dit que l’on ne peut pas revenir sur une décision de justice… Mais peut-être existent-ils d’autres solutions, d’autres possibilités qui n’ont pas été explorées ? »
En attendant, mercredi 14 décembre, au terme d’une assemblée générale constituante suivie par un demi-millier de personnes à la Bourse du travail, l’occupation de l’usine a été votée.
PC