FOCUS – Sur la Presqu’île grenobloise, le bâtiment du pôle de formation et de recherche Green-er expérimente l’autonomie énergétique. Objectif demain : construire un quartier, précurseur de la ville durable, capable de produire au moins autant d’énergie qu’il en consomme grâce aux smart grids. L’expérimentation est sur les rails mais, derrière, le chantier s’annonce titanesque. Et le vert pas (encore) tout à fait vert…
La Presqu’île grenobloise va-t-elle préfigurer ce que sera une ville durable demain ? Une ville plus sobre et peu émettrice de gaz à effet de serre ? C’est l’ambition du programme Eco-Cité. En France, 13 projets sont sur les rails, dont celui de Grenoble.
Pour l’heure, dans la capitale du Dauphiné, on est encore loin de la ville durable. Loin du quartier durable aussi. Le bâtiment durable alors ? On y est presque…
Tout est analysé : éclairage, température, émissions de CO2…
Le bâtiment sera-t-il la clé de la transition énergétique ? « Avec 66 % de la consommation électrique, les bâtiments constituent la plus grosse charge du réseau électrique », souligne Frédéric Wurtz, directeur de recherche CNRS au laboratoire de génie électrique de Grenoble. « Ce secteur représente 44 % de la consommation d’énergie primaire, générant 20 % des émissions de gaz à effets de serre. »
Autant s’y atteler donc. Dans un rapport paru en novembre 2015, l’Ademe plaide d’ailleurs en faveur de cette énergie verte recueillie sur les toits. Pour l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, le scénario le plus acceptable dans un mix électrique 100 % énergies renouvelables repose sur les épaules du solaire résidentiel. A lui seul, il pourrait représenter près de 35 % des capacités de production mises en place.

Le bâtiment Green-er sur la Presqu’île veut relever le défi de la transition énergétique. Objectif : produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. © Régis Bouchu – Actophoto
Mais le chemin est encore long. A Grenoble, l’autonomie énergétique s’expérimente depuis septembre 2015 à l’étage d’un bâtiment. Une plateforme de 600 m2 au cœur du pôle Green-er (Grenoble énergie enseignement recherche), inauguré ce lundi 5 décembre, qui abrite l’école d’ingénieurs Grenoble INP-Ense3, des formations de l’Université Grenoble-Alpes, le laboratoire de génie électrique et le restaurant universitaire.
L’économie durable c’est aujourd’hui une énorme bulle comparable à celle d’internet dans les années 2000.
Le jour où ça va se dégonfler…
Autonome ne signifie qu’il consomme autant qu’il produit.
Sur une année c’est peut être vrai… mais pas tout le temps, exemple : la nuit il consomme de l’énergie des réseaux énergétiques du quartier (les panneaux solaires ne produisent pas la nuit). Et cette énergie elle vient d’où ? elle vient d’ailleurs de Lyon, de la vallée du Rhône, des barrages alpins, etc…mais elle n’est pas « locale ».
Et le jour, il produit plus que ce qu’il consomme.
Le bilan est alors neutre entre les consommation et la production.
Autonome signifie qu’il n’est plus raccordé à aucun réseau d’énergie, qu’il est autonome et pourrait être posé n’importe où…sans apport des réseaux énergétiques externes.
L’autonomie ce n’est pas pour demain, à part si on les grenoblois sont prêts à payer leur énergie très très très cher…