Cinquante-sept migrants sont pris en charge depuis ce jeudi 17 novembre par le centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Saint-Hilaire-du-Rosier, géré par l’association Adoma. L’arrivée de ces adultes isolés en provenance d’Île de France – c’est la seule précision apportée par la préfecture dans un communiqué – porte à un peu plus de 130 le nombre de personnes accueillies en Isère.
D’où viennent-ils exactement ? Que fuient-ils ? Où vont-ils ? Qui sont-ils ? Des migrants économiques ? Des réfugiés ? Des demandeurs d’asile ? On ne le saura pas. Depuis la fermeture du camp de Calais, et la répartition de 6 à 8 000 migrants vers 450 centres d’accueil et d’orientation en France, la communication est réduite à sa plus simple expression.
Des arrivées dispersées en Isère
Combien ont-ils été, et sont encore, accueillis en Isère ? Initialement, l’Isère devait prendre en charge 249 migrants. C’est ce qui avait été annoncé à la mi-septembre. Avant rétro-pédalage un mois plus tard. Le 22 octobre, ils n’étaient plus que cent annoncés… Finalement, vingt-cinq sont arrivés le 27 octobre, pris en charge par le CAO de Saint-Martin-d’Hères, rejoints par cinquante-deux autres personnes le 2 novembre. Puis cinquante-sept ce 17 novembre.
Plus soixante-dix mineurs accueillis début novembre plus ou moins temporairement dans le département avant, pour certains d’entre eux, d’être redirigés vers la Loire. Ce qui ne fera donc qu’à peine plus de cent trente personnes accueillies si nos (froids) calculs sont bons, et soixante-dix autres prises momentanément en charge. Et puisqu’on ne doit s’en tenir qu’aux chiffres et une stricte comptabilité humaine, on peut aussi rappeler que l’Isère compte 1,2 millions d’habitants.
PC