FOCUS - La fédération départementale du Front national a annoncé, ce samedi 22 octobre, la création de l'antenne iséroise du collectif Racine. Un collectif d'enseignants qui s'engagent, dans le cadre du rassemblement Bleu Marine, pour le redressement « par la base » de l'école et de l'enseignement supérieur. Fort de cent propositions, il espère changer la donne en ralliant l'électorat enseignant à la cause du Front national, alors même que se profilent les élections de 2017.
« Nous n'avons pas beaucoup confiance dans les experts en éducation qui hantent les couloirs de la rue de Grenelle depuis très longtemps et qui ont une grande part de responsabilités dans tous les dysfonctionnements que connaît le système scolaire et universitaire », a affirmé Alain Avello, le président du collectif Racine, lors du lancement de son antenne iséroise à Grenoble ce samedi 22 octobre.
Un constat d'autant plus pertinent, selon lui, que le collectif « a pu faire la démonstration de sa parfaite maîtrise des dossiers », lors d'une convention de la pré-campagne présidentielle menée par Marine Le Pen.
Intitulée « Redresser l'école et l'enseignement supérieur », cette assemblée, organisée par les collectifs Racine, regroupant "des enseignants patriotes » et Marianne, « porte-voix des étudiants patriotes », s'était clôturée par la remise à Marine Le Pen de cent propositions « pour l'école et l'université de demain ». De quoi nourrir le programme de la candidate frontiste.
« Les résistances sont en train de vaciller »
Quid des objectifs du collectif Racine ? « Il s'agit de conduire les enseignants et les parents d'élèves, partout en France, à participer à l'élaboration d'un projet. » Plus précisément, l'implantation d'antennes comme celle de l'Isère « doit permettre la poursuite de la progression du Front national dans l'électorat enseignant », précise Alain Avello.
Des intentions de vote favorables aux frontistes qui s'inscrivent dans une « croissance constante depuis 2012 pour arriver à un pourcentage de 14,4 % », ce qui est colossal affirme-t-il.
« Les propositions que nous faisons suscitent un large assentiment en réalité en salles des professeurs », ajoute Alain Avello, laissant ainsi entendre l'efficience du travail réalisé par son collectif. Ce qui ne l'empêche pas de reconnaître certaines réticences… « C'est un milieu qui a été pétri d'idéologie pendant si longtemps que, si ces propositions n'avaient pas été estampillées Front national, sans doute recueilleraient-elles un assentiment plus large… », regrette le président du collectif Racine.
Les choses seraient toutefois sur le point de changer, d'après ce dernier, « parce que les résistances en question sont en train de vaciller et de tomber les unes après les autres ».
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