DÉCRYPTAGE – Labellisée Ville respirable, la métropole grenobloise a tout un plan d’actions pour faire baisser ses niveaux de polluants atmosphériques. Et cinq ans pour respecter les seuils réglementaires. Une sorte de Clean Air Act à la française. Alors que la prime air-bois se met doucement en route, la réglementation de la circulation et du stationnement, qui devait être expérimentée il y a un an au moyen des certificats qualité de l’air, revient à la case départ. Le point sur l’ensemble des mesures en cours ou à venir.
Après le titre « ville respirable », décroché il y a un an, voici venu le temps du plan d’actions. La Métropole grenobloise a ainsi dressé la liste des mesures qu’elle entend mettre en œuvre d’ici 2020 pour que son air soit un peu moins chargé en particules fines et dioxyde d’azote… et pour rentrer dans les clous et échapper aux foudres de Bruxelles*.
Une sorte de Clean Air Act, du nom de cette loi adoptée en Angleterre en 1956 à la suite du grand smog qui avait plongé la capitale londonienne dans un profond brouillard de fumées noires.
L’Union européenne menace en effet la France et une dizaine de villes, dont Grenoble, de sanctions si elles ne passent pas à une vitesse supérieure et ne se conforment pas aux normes européennes… De fait, il y a urgence. « Les seuils réglementaires pour les particules fines sont dépassés de manière récurrente pour les trois quarts des habitants de la Métro », estime le président de la Métro Christophe Ferrari.
Au travers de son plan, la Métro se donne donc cinq ans pour passer sous les seuils sanitaires réglementaires. Cinq ans, un budget de 2,8 millions d’euros (dont un million d’euros de l’État grâce au label) et des actions qui visent, pour résumer, le chauffage au bois et le trafic routier, les deux principales sources de polluants. Tour d’horizon des huit mesures en cours ou à venir :
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