REPORTAGE VIDÉO – Les Bleues affrontaient en match amical, dans un stade des Alpes archi-plein, la sélection féminine brésilienne ce vendredi 16 septembre. Une rencontre prestigieuse de haut niveau, prenant valeur de test alors même que Grenoble pose sa candidature pour accueillir des matchs de la Coupe du monde de football féminin en 2019.
Stade des Alpes, 20 heures ce vendredi 16 septembre. Devant toutes les entrées, les spectateurs qui affluent pour assister au match amical opposant les équipes nationales féminines française et brésilienne viennent allonger les files d’attente déjà très longues.
En cause, le temps de franchissement des postes de contrôles par les supporters. Notamment la vérification du contenu des sacs et les palpations, sécurité oblige.
Plus l’heure avance pour se rapprocher du coup d’envoi, plus l’impatience teintée d’un certain agacement augmente dans les rangs des amateurs de football féminin. Quand la Marseillaise retentira, certains n’auront pas encore gagné leur place dans le stade. Pour autant, l’ambiance est bien là. On est venu supporter les Bleues pour ce premier match de la saison. Mais aussi impulser un nouvel élan à une équipe quelque peu échaudée par son élimination en quart de finales lors des Jeux olympiques de Rio.
Plus de 18 000 spectateurs pour un match de bonne facture
Les encouragements nourris des quelque 18 000 supporters tout au long d’un match de bonne facture, – notamment en première mi-temps où la France a marqué un but dès la deuxième minute de jeu – n’auront toutefois pas suffi. Les Bleues ont dû concéder le match nul (1 – 1) devant une équipe brésilienne au taquet qui gardait certainement en mémoire sa 4e place aux Jeux de Rio et ne comptait pas s’en laisser compter.
Un match un peu frustrant sur le plan de l’image puisque les droits de diffusion réservés au groupe Canal + interdisaient toute captation, y compris dans les tribunes. N’est-ce pas un peu se tirer une balle dans le pied pour la Fédération française de football que d’empêcher, au final, de rendre compte d’un sport qui mérite d’être encore plus médiatisé ?
Toujours est-il que les supporters ne s’y sont pas trompés. Les sports féminins en général et plus particulièrement le football féminin ont su trouver leur public. Qui ne boude pas son plaisir à venir voir évoluer les joueuses sur les stades.
C’est en substance ce que l’on peut retenir des quelques impressions mises en images que nous avons recueillies auprès des spectateurs lors de l’avant-match.
Reportage Joël Kermabon
« Un vrai message pour porter une ambition politique autour de la mixité »
Un match à guichets fermés donc et c’est un bon signe. D’une part, pour la promotion du football féminin en pleine ascension et, d’autre part, pour Grenoble qui postule pour accueillir des matchs de la Coupe du monde de football féminin en 2019.
« Le dossier est en train de se constituer. Nous avons eu des réunions de travail ce matin [le 16 septembre, ndlr] avec Me Enriquez, la secrétaire générale de la Fédération française de football (FFF) pour travailler sur les éléments techniques du dossier », explique Christophe Ferrari, le président de Grenoble-Alpes Métropole. Mais pas seulement, le sens que la Métropole veut donner à cette candidature a également été abordé.
« La Coupe du monde de 2019 n’est pas une fin en soi. C’est une pierre dans un projet autour de la pratique féminine du sport dans notre agglomération et, plus globalement, dans la montée en charge des femmes à tous les niveaux de la société, dans le sport et ailleurs », plaide l’élu.
« C’est un vrai message pour porter une ambition politique autour de la mixité », complète-t-il. « Nous voterons également, ce 3 novembre, l’intérêt métropolitain en matière de sport et nous voulons vraiment penser la pratique du sport féminin comme étant un élément décisif et fort de notre hémicycle », annonce, non sans satisfaction, Christophe Ferrari.
Quant au match, le maire de Pont-de-Claix semble un peu moins enthousiaste lorsqu’il en commente la première mi-temps. « J’ai trouvé que c’était plutôt de bons moments mais j’attends un peu plus de conviction dans la deuxième mi-temps », tacle l’élu.
Joël Kermabon